Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

Cellulaire au volant: une mère de cinq enfants qui reprenait sa vie en main n’a pas eu sa seconde chance

La conductrice de 33 ans a été éjectée du véhicule sous l'impact.
La conductrice de 33 ans a été éjectée du véhicule sous l'impact. ÉRIC BEAUPRÉ/VINGT55/AGENCE QMI
Partager

Audrey Robitaille

2023-06-21T23:13:08Z
Partager

Les proches d’une mère de famille qui a péri dans un accident à Saint-Majorique, mardi, espèrent sensibiliser les automobilistes aux dangers du cellulaire au volant, alors que s’amorce la période la plus meurtrière de l’année sur nos routes.

«On veut rappeler aux gens qu’un cellulaire, ça ne se prend pas au volant. C’est inacceptable. Quand on conduit, on doit éviter toutes les distractions», affirme le frère de la défunte, Richard Comeau. 

Mardi après-midi, Cynthia Comeau devait aller chercher sa belle-fille à la sortie des classes, comme elle avait l’habitude de le faire. Cet après-midi-là, cependant, elle ne s’est jamais rendue.

Vers 14h45, alors qu’elle roulait sur le boulevard Lemire à Saint-Majorique, son véhicule a quitté la chaussée et a percuté un ponceau. La conductrice de 33 ans a été éjectée sous la force de l’impact. Son décès a été constaté sur les lieux.

Selon les informations de la famille, une distraction causée par le cellulaire serait en cause dans la tragédie, souligne Richard Comeau «Après une période plus difficile, ma sœur commençait juste à remettre de l’ordre dans sa vie. Elle avait un bon conjoint et aimait profondément ses cinq enfants», se désole-t-il.

Trois décès en 24 heures

La mère de famille est la première de trois automobilistes à avoir perdu la vie dans une collision mortelle au cours des dernières 24 heures, et ce, malgré une opération majeure menée mardi par l’ensemble des corps policiers de la province.

Publicité

Au total, plus de 5000 constats d’infraction ont été remis dans la journée de mardi. Environ 60% d’entre eux étaient liés à la vitesse au volant, précise la sergente Audrey-Anne Bilodeau, porte-parole de la Sûreté du Québec (SQ). 

« Malgré la présence policière accrue, on ne peut pas empêcher tous les comportements fautifs sur l’ensemble du territoire », indique-t-elle.

Ainsi, en début de soirée mardi, deux septuagénaires ont heurté un poteau dans une zone de 30 km/h, sur la rue Principale à Rougemont. La passagère a plus tard succombé à ses blessures, alors que l’homme s’en est sorti indemne.

Mercredi matin, un conducteur de 57 ans a perdu la vie en percutant de plein fouet un camion sur l’autoroute 10 Est, à Magog. Pour une raison inconnue, l’homme serait entré en sens inverse sur l’autoroute.

75 jours les plus meurtriers

C’est avec beaucoup d’inquiétude que les corps policiers entameront samedi la période la plus meurtrière de l’année pour les usagers de la route, soit les 75 jours qui séparent la Saint-Jean-Baptiste et la fête du Travail.

L’an dernier, 116 personnes ont perdu la vie dans une collision lors de cette même période, ce qui représente près du tiers des décès de l’année 2022, selon le bilan routier de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ).

L’été passé, cette période a commencé sur les chapeaux de roues, avec plusieurs décès en quelques jours à peine. Cette année, on s’enligne pour que ce soit la même chose », s’inquiète Marco Harrison, directeur de la Fondation CAA-Québec et ex-policier de la SQ.

Rappelons que 80% des accidents mortels sont causés par un facteur humain, soit «un comportement fautif que le conducteur choisit d’adopter». D’ailleurs, les causes principales demeurent la conduite imprudente, les excès de vitesse, la capacité de conduire affaiblie ou la fatigue, ainsi que la distraction au volant.

Il faut que ça agisse comme un vrai son de cloche pour les automobilistes», prévient M. Harrison.

Vous avez un scoop à nous transmettre?

Vous avez des informations à nous communiquer à propos de cette histoire?

Écrivez-nous à l'adresse ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.

Publicité
Publicité