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L'article provient de Le Journal de Montréal
Environnement

Ce qu’il faut savoir sur la météorite qui est tombée à Drummondville

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Photo portrait de Anne-Sophie Poiré

Anne-Sophie Poiré

2025-03-04T17:49:41Z
2025-03-05T00:24:48Z
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Des groupes d’astronomes amateurs tentent de mettre la main sur la météorite qui s’est écrasée dans la région de Drummondville, dans la nuit de samedi à dimanche. Les chances de retrouver ce caillou de la taille d’une clémentine sont faibles, selon les experts.

«Il y a 99% des chances qu’on ne la retrouve pas, parce que c’est l’hiver et il y a de la neige», soulignait mardi le membre du Club des astronomes amateurs de Sherbrooke (CAAS), collectionneur et chasseur de météorites, Vincent Stelluti, à Tout un matin sur les ondes d’Ici Première. 

L’objet céleste pesant de 30 à 90 grammes a été repéré dans le ciel du Centre-du-Québec par les caméras du réseau Détection et observation de météores (DOMe) du Planétarium de Montréal, peu après 1h, au petit matin dimanche. 

Facebook / Espace pour la vie
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La météorite se serait écrasée dans le secteur de Drummondville le long de la rivière Saint-François, selon des calculs préliminaires. 

Il s’agit de la première observation significative depuis que le DOMe en entré en service, en 2018. 

C’est quoi, une météorite?

Une météorite est un corps rocheux venu de l’espace qui a survécu à son passage dans l’atmosphère terrestre et qui est tombé au sol, peut-on lire sur le site d’Espace pour le vie. 

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En fait, tout objet céleste qui ne se désintègre pas entièrement dans l'atmosphère avant d'atteindre la surface de la Terre est appelé «météorite». 

La météorite de Drummondville provenait de la ceinture d’astéroïdes située entre Mars et Jupiter. Elle pesait quelques kilogrammes. Un tel objet peut toutefois perdre jusqu’à 90% de sa masse lors de son entrée dans l’atmosphère terrestre. 

Une fois au sol, la roche se distingue des autres par une croûte de fusion qui est souvent de couleur noire. 

Est-ce que ça arrive souvent?

On dénombre en moyenne 500 chutes de météorites chaque année à travers le monde. Une dizaine d’entre elles s’écraseraient au Québec, selon le Planétarium de Montréal. 

La dernière observée dans la province est survenue il y a 25 ans, en juin 1994. La météorite de Saint-Robert, près de Sorel, a pu être aperçue dans un rayon de plusieurs dizaines de kilomètres. 

Facebook / Espace pour la vie
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En s’écrasant, l’objet de la taille d’un gros pamplemousse a creusé un cratère de 20 centimètres dans le sol. La collision a créé une force d’impact équivalant à 3,8 sur l’échelle de Richter. 

La météorite est tombée dans le champ de l’agriculteur Stéphane Forcier qui en est devenu le propriétaire. C’est comme ça que ça fonctionne dans le monde des objets célestes! 

Est-ce que les météorites sont dangereuses?

Il faut savoir qu’une météorite se déplace à une vitesse assez importante pour causer des dommages lors de son impact au sol. 

De la taille d’une clémentine, celle tombée dans la région de Drummondville le week-end dernier était trop petite pour traverser le toit d’une maison ou d’un véhicule. 

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La plus grosse météorite découverte à ce jour a été retrouvée en Namibie, sur la ferme Hoba, d’où elle tire son nom. Il s’agit d’un énorme bloc de fer et de nickel pesant près de 60 tonnes. 

Pourquoi étudier les météorites?

L’étude des météorites permet de comprendre la formation des planètes et d’approfondir nos connaissances sur l’apparition et le développement de la vie sur la Terre. 

Les météorites sont les seuls objets naturels extraterrestres qu’il est possible de collectionner, rappelle le Planétarium de Montréal. 

Le projet DOMe a été lancé par le Planétarium en 2018. Les caméras du réseau sont installées à différents endroits dans la plaine du Saint-Laurent et le sud du Québec. Elles surveillent en continu le ciel à la recherche d’objets célestes. 

Lorsqu'au moins trois caméras repèrent un même météorite, un programme informatique calcule sa provenance, sa vitesse et son taux de freinage dans l’atmosphère. Ces données sont transmises à un serveur central situé à Marseille, en France. 

Les modèles mathématiques permettent finalement de déterminer la zone de chute. C'est à ce moment que des équipes sont déployées sur le terrain pour débuter les recherches. 

À Drummondville, c’est le Club d’astronomie amateur de Sherbrooke (CAAS) qui est sur le cas.

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