Ce qu’il faut retenir des témoignages au procès de Donald Trump
TVA Nouvelles
L’étape des témoignages s’est conclue mardi dans le cadre du procès historique de l’ancien président américain. Du témoignage de Michael Cohen à une possibilité de jugement en suspens, voici ce qu'il faut savoir sur les quatre semaines de débats à New York.
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Michael Cohen, le témoin clé
L’ancien avocat de Donald Trump a directement incriminé ce dernier en appuyant le fait qu’il avait approuvé le paiement à Stormy Daniels. Il a néanmoins admis avoir volé à la Trump Organization.
«Même si son témoignage était déterminant, il reste qu’il n’était pas un témoin sans reproches et la défense a réussi à créer peut-être le doute», explique John Parisella, spécialiste de la politique américaine, au TVA Nouvelles.
Son témoignage a duré quatre jours.
Le témoignage intense et cru de Stormy Daniels
L’actrice a comparu deux jours pour décrire son histoire avec l’accusé. Elle aurait eu une relation sexuelle avec lui, en 2006, à laquelle elle était consentante, mais elle aurait senti un «rapport de force» avec l’homme.
Près de 20 témoins en tout
L’accusation a fait citer 19 témoins, selon les informations de l’Agence France-Presse (AFP). Des centaines de documents ont aussi été versés, allant de courriels à de simples messages SMS.
Parmi les témoins de la défense, l’avocat Robert Costello a dévoilé à l’audience des messages électroniques montrant qu’il avait approché Michael Cohen en 2018.
Donald Trump ne témoignera pas
Alors que, avant le début du procès, l’accusé avait assuré qu’il témoignerait, celui-ci a finalement décidé de ne pas le faire.
Selon l’AFP, une telle décision pourrait provenir du fait qu’il souhaite éviter un contre-interrogatoire féroce de l’accusation.
Trump s’est attaqué au système judiciaire
Dans une vidéo qu'il a publiée sur les réseaux sociaux, Donald Trump déclare que «ce qui est dommage avec ce procès, c’est que les yeux du monde entier sont portés sur New York, et que ce n’est pas pour les bonnes raisons».
Il ajoute qu’on «ne peut pas s’en remettre à un juge qui se retrouve dans une situation conflictuelle. On ne peut pas accepter ce genre de situation. Cela affecte l’ensemble de notre système judiciaire.»
Il aura ainsi fait comme aux élections de 2020, après la victoire de Joe Biden, où il remettait en question l’intégrité des votes. C’est de la victimisation, selon M. Parisella: «La justice serait contre lui».
Possibilité d’un jugement en suspens
Selon John Parisella, toutes les options sont possibles, même celle d’un jugement en suspension. Cela signifie que le juge estime que les faits imputés sont établis, mais qu’il suspend le prononcé de la condamnation pour une période déterminée.
Le président déclarerait une victoire dans un cas comme celui-ci, selon le spécialiste.
Malgré les témoignages qui n’étaient pas en sa faveur, Donald Trump n’a perdu que quelques points dans les sondages sur les intentions de vote pour la présidentielle de 2024.
Les républicains du Congrès ne cessent d’encourager M. Trump. «Il y a un sentiment qu'il pourrait s’en sortir», suggère M. Parisella.
C’est un jury constitué de 12 personnes qui détermineront le sort de Donald Trump au cours des prochaines semaines. L’ancien président fait face à 34 falsifications comptables liées au paiement de 130 000 dollars à la vedette de films X.
Pour qu’il soit officiellement coupable, l’unanimité des jurés sera requise.
Voyez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus.