Ce que l'on sait de l’écrasement du Boeing 787 d'Air India

Un avion qui perd de l'altitude puis s'écrase sur des immeubles dans une boule de feu orange: le crash d'un Boeing 787 Dreamliner de la compagnie Air India jeudi dans le nord-ouest de l'Inde ne laisse quasiment aucun espoir de retrouver des rescapés parmi les 242 personnes à bord.

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Voici ce que l'on sait de cette catastrophe aérienne qui pourrait être l'une des plus meurtrières du 21e siècle dans le monde, hors attentat.

Les circonstances de l'accident

Le long-courrier de type Boeing 787 Dreamliner a décollé à 13h39 locales (08h10 GMT) pour l'aéroport de Gatwick, au Royaume-Uni, selon les premiers éléments de la direction générale de l'aviation civile indienne.

Mais juste après le décollage, pour une raison encore inconnue, il a émis un appel de détresse avant de s'écraser «hors du périmètre de l'aéroport», a précisé cette même source, sans donner d'autres détails sur les circonstances de l'accident.

Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent l'avion qui perd rapidement de l'altitude - le nez en l'air - avant de percuter un bâtiment et d'exploser en une boule de feu orange.

Selon un journaliste de l'AFP à Ahmedabad, l'avion s'est écrasé entre l'hôpital public de la ville et le quartier Ghoda Camp.

Un seul survivant

«Il semble qu'il n'y ait aucun survivant», avait déclaré le chef de la police d'Ahmedabad, GS Malik, plus tôt en journée.

Or, une personne a bel et bien survécu, a confirmé un peu plus tard Dhananjay Dwivedi, secrétaire principal du département de la santé de l'État du Gujarat.

Il s'agit de Vishwash Kumar Ramesh, un ressortissant britannique de 40 ans, qui se trouvait en Inde depuis quelques jours pour rendre visite à sa famille.

Ce dernier affirme avoir entendu «un grand bruit» trente secondes après le décollage. «Tout s'est passé si vite», a-t-il raconté depuis son lit d'hôpital.

Les nationalités des passagers

242 personnes, personnel de bord inclus, se trouvaient dans l'appareil, selon l'aviation civile. Parmi les passagers, il y avait 169 Indiens, 53 Britanniques, 7 Portugais et 1 Canadien.

Outre ces 230 passagers, douze membres d'équipage se trouvaient également dans l'avion.

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Premier crash d'un Boeing Dreamliner

Ce crash est le tout premier pour un Boeing 787 Dreamliner, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier.

Long-courrier entré en service en 2011, il peut transporter entre 248 et 330 personnes maximum. Il a depuis été adopté par plus de 80 compagnies aériennes à travers le monde.

Son constructeur, l'Américain Boeing, est «au courant des premières informations» sur ce crash et «travaille à réunir plus d'informations», a indiqué un porte-parole du groupe dans un communiqué transmis à l'AFP.

L'entreprise, qui se dit également prête à aider Air India, adresse ses «pensées» à «toutes les personnes touchées».

Des enquêteurs britanniques vont par ailleurs être déployés en Inde pour aider aux investigations, a annoncé l'organisme britannique chargé des enquêtes sur les accidents aériens, l'AAIB.

Réactions

La catastrophe a suscité plusieurs réactions, notamment parmi les dirigeants de pays dont un ou plusieurs ressortissants se trouvaient à bord de l'appareil.

Cette tragédie «nous a tous abasourdis et attristés. Cela nous brise le cœur au-delà des mots», a déclaré le Premier ministre indien Narendra Modi sur X.

Les images de l'accident sont «bouleversantes», a dit le Premier ministre britannique Keir Starmer dans un communiqué. «Mes pensées vont aux passagers et à leurs familles en ce moment profondément éprouvant», a-t-il ajouté.

Le roi Charles III s'est quant à lui dit «extrêmement choqué».

«C'est avec une profonde consternation que j'ai appris la nouvelle du tragique accident aérien en Inde», a écrit sur X le Premier ministre portugais Luis Montenegro.

Le Premier ministre du Canada, Mark Carney, a dit sur X avoir «appris avec consternation» la nouvelle du crash, adressant ses pensées «aux proches de toutes les personnes à bord».

Le Pakistan, par la voix de son ministre des Affaires étrangères et vice-Premier ministre Ishaq Dar, s'est dit «attristé» par la catastrophe, alors que le pays a vécu début mai sa pire confrontation depuis des décennies avec l'Inde.

Le pape Léon XIV, «profondément attristé», a adressé «ses sincères condoléances aux familles et aux proches de ceux qui ont perdu la vie», selon un télégramme signé par le N.2 du Saint-Siège, le cardinal italien Pietro Parolin.