Ce que l'on sait des tueries du Hamas en Israël
Agence France-Presse
Israël a été pris par surprise lorsque des centaines d'activistes du Hamas ont franchi la frontière de Gaza samedi, tué plus de 1200 personnes et enlevé environ 150 autres.
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Les combats dans certaines collectivités ont duré plusieurs jours, les responsables israéliens ne confirmant que mardi qu'ils avaient «plus ou moins» repris le contrôle.
Mercredi, Israël a déclaré que le bilan des attaques du Hamas s'élevait à 1200 morts.
Ce chiffre inclut les civils et les forces de sécurité.
Le bilan risque de s'alourdir, les corps étant encore en cours de récupération et d'identification, et de nombreuses personnes étant portées disparues, selon l'armée.
Dans la bande de Gaza, les autorités sanitaires ont fait état de 1055 morts dans les frappes israéliennes de représailles.

Selon l'armée israélienne, les corps de plus de 1500 activistes du Hamas ont été retrouvés dans les zones reconquises en Israël.
Festival Supernova
Lors de l'attaque la plus meurtrière contre des civils dans l'histoire d'Israël, 270 festivaliers ont été abattus ou brûlés dans leur voiture par des tireurs du Hamas lors du festival de musique Supernova, dans le désert du Néguev.
La plupart des victimes étaient des jeunes qui s'étaient habillés pour faire la fête et avaient dansé toute la nuit à la fin de la fête juive de Souccot.

Certains étaient sous l'influence de substances hallucinogènes lorsque le festival a été attaqué depuis les airs et au sol, ont déclaré des survivants aux médias israéliens.
Les militants ont «massacré les gens de sang-froid», a déclaré Moti Bukjin, un bénévole qui récupère les corps, ajoutant que de nombreuses victimes avaient été tuées d'une balle dans la tête à bout portant.

De nombreux festivaliers sont toujours portés disparus, tandis que d'autres ont été identifiés dans des vidéos d'otages enlevés dans la bande de Gaza.
Beeri
À Beeri, un kibboutz d'environ 1200 habitants situé à cinq kilomètres de Gaza, des hommes armés du Hamas ont tué plus de 100 personnes, a déclaré à l'AFP Bukjin, de l'organisation caritative Zaka.

Des dizaines d'autres personnes sont portées disparues, dont certaines au moins auraient été capturées et emmenées de l'autre côté de la frontière, et une grande partie du kibboutz a été réduite en cendres.
Selon le porte-parole de l'armée, Daniel Hagari, «environ 70 terroristes se sont infiltrés dans le kibboutz Beeri».
Il a ajouté que «la plupart d'entre eux ont été tués à la suite d'échanges de tirs» après avoir pénétré de force dans les maisons, y avoir mis le feu et tiré sur les habitants.

Un groupe d'hommes armés a pris en otage des dizaines de civils pendant des heures avant d'être éliminé par les forces de sécurité, qui ont libéré les Israéliens, selon des responsables et des médias.
«C'est une tragédie du type 11-Septembre», a déclaré à l'AFP Alon Pauker, 57 ans. «L'endroit où je vis ne sera plus jamais le même».
Nir Oz
Le kibboutz Nir Oz, frontalier de Gaza, a perdu une cinquantaine de résidents, dont des enfants, tués par le Hamas, et une cinquantaine d'autres seraient détenus à Gaza, a déclaré un représentant cité par les médias israéliens.
Comme dans d'autres collectivités ciblées par les activistes palestiniens, les survivants ont raconté s'être cachés dans des abris pendant des heures avant que les forces israéliennes ne reprennent finalement le contrôle du kibboutz.
Kfar Aza
Des dizaines de civils, dont des enfants en bas âge, ont été tués lorsque des activistes du Hamas ont pris d'assaut Kfar Aza, collectivité agricole de quelque 400 habitants, située à seulement deux kilomètres de Gaza.

Itai Veruv, général de division israélien à la retraite, a déclaré que 70 Palestiniens armés avaient pris part au raid.
L'officier Omar Barak, 24 ans, qui faisait partie des forces israéliennes ayant combattu les assaillants pendant deux jours pour reprendre le contrôle du kibboutz, a déclaré à l'AFP qu'il n'avait «jamais vu quelque chose de pareil».
Les activistes ont incendié des maisons et des voitures et les médias locaux ont rapporté que certains habitants avaient été décapités.

Le gouvernement israélien a déclaré qu'il n'était pas en mesure de confirmer le nombre de bébés tués lors de l'attaque, suite à des informations faisant état d'un chiffre allant jusqu'à 40.
Alors que les autorités n'ont pas fourni de bilan officiel, plusieurs soldats israéliens interrogés par l'AFP ont déclaré que plus de 100 civils avaient été tués.
Ofir Libstein, chef du conseil régional des collectivités frontalières de Gaza, a été tué en combattant les hommes armés à Kfar Aza, a indiqué son bureau.
Autres collectivités frontalières
Les médias et les autorités israéliennes ont fait état d'attaques de moindre envergure contre d'autres collectivités frontalières ou de tentatives déjouées par des gardes armés des forces de sécurité.
Treize résidents de Holit, dont deux travailleurs migrants, ont été tués par balles, selon un communiqué du kibboutz repris par les médias israéliens.
Un nombre de morts moins élevé a été signalé à Nahal Oz, Yakhini et Kerem Shalom. Des journalistes de l'AFP ont vu les corps criblés de balles de civils à Gevim et sur la plage de Zikim, au nord de l'enclave palestinienne. Aucun bilan n'a été confirmé pour ces zones.