«Ce n’est pas acceptable»: un couple d'aînés reçoit un avis pour sa piscine... mais aucune aide d'une ville

Dominique Plante
Deux septuagénaires auraient reçu un avis de non-conformité pour sa piscine au moment de la vendre et la municipalité sur la Rive-Sud de Montréal aurait refusé de donner des détails pour arranger la situation, selon le courtier immobilier du couple.
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Yanic Parent explique que le couple a obtenu l’avis de non-conformité dans l’objectif de mieux protéger la piscine, sans plus de précisions par la Ville, que le courtier ne veut pas nommer «pour ne pas mettre de pression davantage sur les clients vendeurs».
«Ça ne semble pas clair de leur côté, vous avez une haie qui est trop proche de la piscine, pourtant il faut clôturer, la clôture ne peut pas rentrer entre la piscine et la haie, [les vendeurs] ne comprennent absolument rien», a-t-il raconté au micro de Sophie Durocher à QUB radio et télé.
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Le couple a demandé au courtier immobilier d’appeler la Ville pour démêler le tout et avoir des consignes vulgarisées et précises.
«On ne fera pas ça [...] parce que si l’on explique aux gens ce qu’ils doivent faire précisément, puis ils ne font pas comme ils devraient le faire, bien à ce moment-là on va être imputable», aurait répondu le ou la fonctionnaire de la Ville à M. Parent.
Cette personne aurait aussi mentionné au courtier immobilier qu’il ne pouvait pas avoir d’explications puisqu’il n’était pas le propriétaire de la résidence.
Ce dernier tient à spécifier que des règlements sur la protection de la piscine sont nécessaires et «tout à fait légitimes». Toutefois, le manque de consignes ou d’explications claires reste déplorable pour lui.

Prendre un risque financier... pour rien?
Yanic Parent se serait même fait dire que ses clients devraient «apporter les correctifs qu’ils pensent judicieusement par rapport aux règlements envoyés» et qu’ils devraient rappeler la Ville par la suite «pour voir si, effectivement, ils ont fait les bonnes choses».
L’expert estime que la mise en place d’une clôture coûte «au moins» 9000$, et ce, sans savoir si cette clôture en question sera adéquate aux yeux de la municipalité.
«Ce n’est pas acceptable», a-t-il déploré.
«C'est le jugement et la façon de traiter ça. Puis, ces gens-là ont vécu, je parle des vendeurs et les acheteurs aussi par la bande, ont vécu trois semaines de stress incroyable», a ajouté Yanic Parent.
De nouveaux règlements pour mieux protéger les piscines résidentielles seront en vigueur en septembre 2025. Le courtier immobilier souhaite donc lancer un message pour éviter qu’une telle situation se reproduise pour d’autres citoyens.
«Entendez-vous sur des clauses spécifiques avec vos acheteurs pour être sûr que vous n'avez pas cette problématique-là parce que ça va revenir, on va en voir plein de cas comme ça», a-t-il prévenu.
Voyez l’entrevue intégrale dans la vidéo ci-dessus.