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L'article provient de Le Journal de Québec
Monde

«Ce n’est juste plus rendu assez viable»: un étudiant québécois va fuir la Russie

Photo courtoisie
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Photo portrait de Camille Payant

Camille Payant

2022-03-04T05:00:00Z
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Un étudiant québécois en échange en Russie s’est finalement résolu à quitter le pays en raison des sanctions de plus en plus insoutenables.

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« Avant mardi, mon plan était de rester. Mais depuis mardi, mon plan est de partir. Ce n’est juste plus rendu assez viable », affirme William Richer. 

Le finissant en études internationales à l’Université de Montréal se trouvait en échange à l’Université d’État de Saint-Pétersbourg lorsque l’invasion de l’Ukraine a débuté il y a une semaine.

« La veille, les gens sortaient dans les bars, les clubs, les restaurants. [...] Quand je me suis réveillé jeudi dernier, c’était tout un choc », affirme celui qui se trouvait en Russie depuis décembre dernier.

Ambiance lourde

Les amis russes de William Richer se disent « attristés » par l’invasion de l’Ukraine voisine. « Il y en a même un qui m’a dit que c’était honteux d’être Russe et d’être de facto associé à la guerre », précise-t-il. 

L’étudiant a vu apparaître plusieurs autocollants « Pas de guerre » dans la ville, parallèlement à un important déploiement policier.  

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Le week-end dernier, plusieurs de ses confrères européens ont décidé de quitter le pays, voyant les vols russes être interdits sur le vieux continent. 

« Comme il n’y a pas de vol direct pour le Canada, cette mesure n’a jamais été importante pour moi. J’avais déjà transféré de l’argent de mon compte canadien à une banque ici. Je pouvais rester ici encore au moins deux mois », affirme le jeune homme de 23 ans. 

Par l’Estonie

Mais seulement quelques jours plus tard, William Richer en est aussi arrivé à la conclusion qu’il devait quitter Saint-Pétersbourg. 

« Depuis mardi, les sanctions deviennent beaucoup plus difficiles. MasterCard et Apple Pay ne marchent plus, tous les produits de l’Ouest sont plus difficiles à obtenir », mentionne-t-il.

Son plan est donc de parcourir les quelque 150 km reliant Saint-Pétersbourg à la frontière estonienne en taxi. Il y prendra alors un autobus ou un train afin de gagner la capitale de l’Estonie, Tallinn.

Il pourra ensuite continuer sa session à distance, en direct d’une autre ville européenne encore inconnue. « Je ne pense pas revenir au Québec, parce que j’ai toujours envie d’avoir un échange », dit-il en entrevue vidéo avec Le Journal

« Le but en venant ici était de voir comment les gens vivent, de discuter avec eux. C’est poche parce que je n’aurai pas pu réaliser ça », se désole-t-il, disant quitter « à contrecœur ».

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