Cayden Primeau garde les deux pieds sur terre
Mathieu Boulay
LAVAL - Après avoir connu des hauts et de bas avec le Canadien, Cayden Primeau s’est retroussé les manches pour retrouver ses repères avec le Rocket de Laval. Il n’a jamais appuyé sur le bouton panique malgré les nombreuses critiques à son endroit.
Le numéro 31 du Rocket n’a rien cassé dans les dernières semaines du calendrier régulier. Toutefois, depuis le début des séries, il est méconnaissable.
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Il présente une fiche de 6-1 avec une moyenne de buts alloués de 1,93 et un taux d’efficacité de ,936. En dehors des statistiques, il a réalisé plusieurs arrêts cruciaux lors des séries contre Syracuse et Rochester.
Par contre, il n’a pas changé la recette lui ayant apporté du succès dans le passé.
«J’ai gardé la même technique et la même attitude devant mon filet, a expliqué Cayden Primeau au représentant du "Journal" mercredi. L’aspect le plus important est ma confiance. Je vois très bien la rondelle sur la patinoire.»
Si le Rocket accède à la finale de la Coupe Calder, Primeau pourrait imiter un certain Carey Price. Fraîchement sorti des rangs juniors en 2007, celui-ci avait permis aux Bulldogs de Hamilton, la filiale du Canadien à l’époque, de remporter les grands honneurs.
Lors de la saison suivante, Price avait fait le saut dans la LNH. Même si Primeau réussit ce tour de force cette saison, il est difficile de tracer faire des comparaisons entre les deux histoires.
Prêt pour le prochain tour
Primeau devra continuer sur sa lancée si le Rocket souhaite passer à la finale de la Ligue américaine. Le gardien aura son mot à dire sur le dénouement de la série contre les Thunderbirds de Springfield qui commencera samedi.
«Nous jouons bien et nous sommes en confiance, a souligné Primeau. Contre les Thunderbirds, ce sera un défi à tous les matchs. Nous sommes excités.»
Et il est prêt pour un duel contre son ancien coéquipier Charlie Lindgren.
«Nous étions très proches lorsqu’il était avec le Rocket. C’est plaisant de le voir connaître du succès. S’il est devant le filet de son équipe, ce sera une bataille amusante.»
L’ADN des Primeau
Primeau semble à l’aise avec l’ambiance et la pression des séries. Ses chiffres sont là pour le prouver. C’était la même chose pour son père Keith à l’époque.
A-t-il reçu un conseil particulier de son paternel à l’aube de ses premières séries dans les rangs professionnels?
«Pas vraiment, a mentionné Primeau. La seule chose qu’il m’a dite, c’est d’être prêt à tout et d’être prêt à chaque match.»
«J’adore les gros matchs à cette période de l’année. Pour le reste, il laisse le soin à mes entraîneurs de me donner l’encadrement nécessaire.»
On se souvient du fameux but de Keith Primeau en cinquième période de prolongation qui avait donné une victoire des Flyers de Philadelphie contre les Penguins de Pittsburgh en 2000.
À ce moment-là, Cayden n’avait pas 1 an. Cependant, il en a entendu parler durant toute son enfance. À Rochester, la semaine dernière, il a eu l’impression de revivre un scénario identique lorsque le Rocket et les Americans ont eu besoin de trois périodes de prolongation pour faire un gagnant.
«J’y ai pensé durant la partie. Je souhaitais que ça ne dure pas aussi longtemps que le match de mon père, a souligné Primeau. Après notre rencontre, j’ai réalisé l’ampleur et la longueur de la rencontre que nous venions de disputer.»