Cathy Gauthier est nouvellement en couple
Sabin Desmeules
La vie de Cathy Gauthier n’a pas été un long fleuve tranquille, ces dernières années. Entre une séparation, une fin de tournée, un quotidien de maman, la gestion de son anxiété et un nouvel amoureux, la radio s’est bien installée dans sa vie, lui offrant plaisir, confiance, stabilité et bonheur...
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Depuis l’automne 2022, elle se lève aux aurores pour réveiller les auditeurs d’Énergie en semaine avec l’équipe du Boost!. Cathy Gauthier ne s’habitue pas au réveil avant le soleil. «Surtout pas une fille comme moi, qui est programmée à faire des spectacles depuis 1997 — et avant ça, je travaillais dans les bars! Je m’active à 20 h. Je suis plus réveillée le soir. Même enfant, j’avais beaucoup de difficulté à me lever pour aller à l’école. J’aime me coucher tard et me lever tard.» Elle se lève plus tôt que sa fille de six ans. «Alice, elle, a la chance de dormir jusqu’à 7 h!» Heureusement, celle qui doit être en studio vers 4 h 45 pour l’entrée en ondes à 5 h 30 habite près de la station, ce qui lui laisse un peu plus de temps pour dormir.
Le milieu de la radio a été récemment le théâtre de grands changements. Comment Cathy réagit-elle à cela? «C’est sûr qu’on veut avoir des bons chiffres. Avec le départ de Paul Arcand comme morning man du 98,5, Mario Dumont qui arrive le matin à QUB sur les ondes du 99,5, ça brasse les cartes, admet-elle. Mais tant mieux s’il y a plus d’offres! Et on est encore numéro un, donc ça va bien! Nous, on fait la meilleure émission possible dans le créneau pour lequel on est mandatés. On s’adresse à des hommes dans la trentaine et la quarantaine qui écoutent du rock. On fait jouer du Metallica à 6 h le matin.»
En ondes, elle n’est pas celle qu’elle est dans la vie. Elle est plus grinçante. «Ça m’arrive de me dire: “J’aurais dû retenir ma langue!” (...) Des fois, je traverse la ligne, mais il faut la traverser pour le savoir et, après, on n’y va plus.»
Une thérapie
Aux prises avec des troubles anxieux, comment arrive-t-elle à s’exprimer en ondes, en direct, quotidiennement, à heure de grande écoute? «Ce dont j’ai besoin pour aller de l’avant, c’est de la confiance, et travailler à la radio, ça m’en donne. C’est bon pour mon estime, donc ça m’aide. C’est tellement valorisant de faire ça! Ça donne un petit kick, de l’adrénaline, et c’est une drogue, concède-t-elle. Et aussi, oui, la médication, que j’avais refusée pendant des années, ça m’aide énormément! Mais l’adrénaline que la radio me donne est vraiment un moteur pour me faire oublier l’angoisse. Moi, mes scénarios catastrophes venaient souvent quand je ne faisais rien. Quand je suis en train de m’entraîner, de faire de la boxe, je ne suis pas anxieuse, mon cerveau est occupé à autre chose qu’à angoisser. C’est la même chose quand je suis à la radio ou sur scène: je suis bien!»
Qu’est-ce que la radio lui apporte que d’autres aspects du métier ne lui offrent pas? «J’ai un sentiment d’appartenance à une équipe, confiet-elle. Sentir que j’ai une obligation envers des gens, ça m’aide à grandir et à me grounder. Et je n’ai pas l’impression que je m’en vais travailler; je vais retrouver des amis. Même si c’est super exigeant, j’ai du fun! C’est sûr que la scène, c’est ma passion et c’est le médium où je pense que j’excelle, mais la radio, j’aime vraiment ça. Toutefois, je ne sais pas combien d’années je vais pouvoir en faire avec cet horaire-là!» Elle ne pourrait pas concilier la scène et la radio. «Je l’ai fait au début. Des fois, j’arrivais de faire un show à Gatineau et il était rendu 2 h 30, alors ça ne valait pas la peine que je me couche... Ne pas dormir après un spectacle et aller directement à la radio, j’ai fait ça une couple de fois et c’est difficile. À la fin de l’émission, je commençais à cogner des clous! C’était rough. Le refaire, ça serait impossible. Faire de la scène, c’est super exigeant! C’est dur sur la batterie humaine! Faire de la radio aussi.»
Une belle complicité avec son ex
À cette période de sa vie où elle fait quotidiennement des «rallyes» radiophoniques, Cathy a adopté une routine saine. «J’ai une bonne hygiène de vie. Je m’efforce de bien dormir, de m’entraîner et de bien manger. Ça prend une discipline. Et avoir un enfant, ça aide justement à en avoir une, note-t-elle. Ma fille est en première année, alors c’est important... Je vais la chercher à telle heure, le souper est à telle heure, le bain et les devoirs aussi... On a une discipline.» Et après cette routine de fin de journée et de début de soirée, la maman d’Alice doit reconduire celle-ci chez son papa, François, où elle dort. Mais il vit tout près, dans le même quartier de Montréal, le Plateau-Mont-Royal. «Ça prend un adulte auprès d’elle à 4 h du matin, quand je pars de la maison. Son père habite juste à côté depuis qu’on est séparés. On a une super belle entente! On n’est même pas à 300 mètres l’un de l’autre, alors Alice dort là, il l’amène à l’école et moi, je la récupère. On a une très belle complicité, son père et moi. Et d’avoir cette routine-là, ça aide à garder le cap.»
L’humoriste a été mariée pendant sept ans à François Paradis, qu’elle connaît depuis 2009, et ils ont travaillé ensemble (il a produit son one woman show Classique). Elle a révélé en 2022 qu’ils étaient séparés. «Il a été vraiment super ouvert et très gentil d’accepter ça, se réjouit-elle en faisant allusion à son horaire atypique. Pour lui aussi, c’est important, ce job que j’ai à la radio. Il est fier de moi. On se partage le temps passé avec Alice, tout le monde est heureux, ma fille voit ses deux parents chaque jour! C’est sûr qu’il a dû adapter son horaire pour qu’il fonctionne avec le mien. Il fait des sacrifices. En plus, sa blonde n’habite pas sur le Plateau! (...) La clé de tout ça, c’est l’organisation.»
En amour
Après sa séparation, elle ne songeait aucunement à retrouver une relation sérieuse dans un avenir rapproché. «Je me cherchais. J’étais en introspection. Je n’étais pas prête pantoute à me remettre en couple!» Elle admet avoir eu une période de «papillonnage». Cathy a d’ailleurs partagé ses rendez-vous sans lendemain avec ses auditeurs. «J’ai essayé de m’inscrire sur Tinder, mais mon compte a été annulé après 10 minutes, parce que les gars ne croyaient pas que c’était moi et m’ont dénoncée comme un faux compte! Et ça a fait la même affaire avec Facebook Rencontres.» Elle en rit. Elle vit depuis quelque temps une relation amoureuse. «Je l’ai rencontré via un ami.» Il se prénomme Dany, et elle l’appelle affectueusement Ti-Nour. On leur souhaite de longs jours heureux!
Retour sur scène
Cathy prépare un retour comme humoriste. «Mon but est de revenir sur scène pour mes 50 ans. Ça me laisse trois ans pour écrire un show et le roder. Je commence à écrire cet hiver. Ça va être mon cinquième show, à 50 ans. Je suis bien concept!»
Cathy Gauthier nous réveille avec l’équipe du Boost! sur les ondes d’Énergie, du lundi au jeudi de 5 h 30 à 9 h.
