Catherine Éthier a été victime de menaces de mort

On aurait pu ne jamais la connaître. Sa carrière est le fruit d’une suite de hasards. Aujourd’hui, partout où Catherine Éthier passe, on la remarque. Ses observations sur la vie sont à la fois drôles et criantes de vérité... tout à fait à son image!

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Elle s’excuse dès le début de l’entretien pour les bruits de son toutou. «Pauline, mon petit chiot femelle, ne veut absolument pas que mon attention soit détournée d’elle!» En voilà une autre qui demande un bout d’attention de Catherine Éthier. Les auditeurs d’ICI Première attendent toujours ses passages en ondes impatiemment depuis ses collaborations à Gravel le matin. Et voilà maintenant cinq ans qu’on se réjouit de ses chroniques à Bonsoir bonsoir!, à la télé de Radio-Canada. «Je me souviens que ma toute première chronique à l’émission était sur le fait que j’avais 40 ans, en 2021.» Le passage de la radio à la télé n’a pas été ardu, car — elle tient à le rappeler — elle avait déjà fait des apparitions à l’écran. «J’ai été chroniqueuse à MusiquePlus à l’émission Ce show... avec Mike Ward, en 2014. Et j’ai aussi fait Code F, à Vrak. J’avais quand même un peu d'expérience. Mais d'échanger sur un plateau en direct, c’était une première pour moi.»

Des talents de dessinatrice

L’équipe de Bonsoir bonsoir! donne carte blanche à l’humoriste, autrice et communicatrice. En plus de ses talents avec les mots, elle a eu l’occasion de nous montrer son savoir-faire en dessin. «J’ai toujours aimé dessiner, mais avec la pandémie, j’ai ressorti mon matériel et ç’a été un exutoire pour moi. Je me suis mise à peindre des oiseaux. J’ai découvert un plaisir, j’ai partagé mes choses sur Instagram et l’intérêt des uns m’a donné envie de continuer, explique-t-elle. Et pour une chronique, un soir où André Sauvé était là comme invité, j’avais peint son portrait en tant qu’oiseau, je trouvais que ça s’intégrait bien... Puis on m’a demandé si j’avais envie d’intégrer mes aquarelles à mes chroniques.» Ce talent, elle aimerait un jour l’utiliser pour illustrer des livres. «Mais il faut que j’y mette le temps, admet-elle. Dessiner me rend très heureuse.»

Avancer à tâtons des sciences à l’humour

Son parcours est singulier. «J’ai étudié en sciences. À l’époque, on nous disait: “Ça va t’ouvrir toutes les portes.” C’était comme un filet de sécurité», explique-t-elle. Après cela, elle s’est lancée dans sa vie professionnelle de façon instinctive. «Je n’ai jamais eu de plans. Les plans, ça ne me convient pas. Ma carrière est le fruit d’une suite de hasards impromptus et de mains tendues. J’ai croisé le chemin de beaucoup de gens qui m’ont donné une première chance. Et dans les premières années, j’ai dit oui à tout. Je me suis plantée, j’ai essayé des affaires qui ont moins fonctionné, mais ça m’a permis de me définir en tant qu’artiste, de tracer ma voie, de développer mon ton.»

Des menaces de mort

Sur scène comme dans les médias, Catherine met ses doigts sur des bobos. Pour les spectateurs, ça passe souvent très bien, mais pour l’audience radio ou télé, ça suscite beaucoup de commentaires, des bons comme des mauvais. «En général, les gens qui viennent me voir sur scène sont des gens qui m’aiment, alors c’est un environnement plus accueillant, note-t-elle. Dans les médias, ce que je trouve plus difficile, c’est le fait qu’on capture de petits moments de radio, on en fait des petites vidéos qui circulent en boucle et ça tombe parfois sous les yeux de personnes qui sont peu intéressées par mon propos ou qui entretiennent de la haine à mon égard et qui répandent leur rage. À un moment donné, ça devient de l’acharnement.» Ça lui a déjà valu des menaces. «De toutes les sortes, même des menaces de mort.» D’autant plus qu’elle est une voix féministe et qu'elle a été du mouvement #MoiAussi. «À partir du moment où on se prononce contre la violence faite aux femmes, la violence aux personnes de la diversité et la violence en général, j’estime que ça fait avancer, ça fait réfléchir.»

Beaucoup d’amour autour d’elle

Même si le boulot prend une grande place, Catherine a une vie au-delà du travail. «Mais je ne la partage pas. Je ne trouve pas que c’est une partie intéressante à partager. S’il y a de l’espace pour moi, je préfère qu’on parle de mon art, de mon travail, de ce que j’ai à dire. Pour le reste, j’ai une belle vie que j’essaie de garder calme et simple... J’ai de beaux amis et beaucoup d’amour autour de moi.»

Ne manquez pas les passages de Catherine Éthier à l'émission Bonsoir bonsoir!, diffusée du lundi au jeudi à 21 h, à Radio-Canada.

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