Depuis l'ouverture du nouveau casino, le 28 février dernier, la circulation est plus dense sur le chemin Lebanc, entre l'autoroute 55 et Wôlinak, et plusieurs citoyens sont inquiets pour leur sécurité.

Le conseil municipal a d'ailleurs été interpellé à cet effet lundi soir. «Le trafic est là, les gens arrivent en voiture et en autobus pour aller au casino, qu'allez-vous faire?», a lancé le citoyen René Bergeron lors de la séance publique.

La Ville de Bécancour et le Conseil des Abénakis de Wôlinak affirment être conscients de la problématique. Néanmoins, Wôlinak ne cache pas avoir de grandes ambitions pour son casino. Une salle de spectacle de plus de mille places, un hôtel et même un spa seront ajoutés au projet ce qui fera augmenter le flux de circulation dans le secteur.

Solutions

Les deux parties souhaitent dévier la circulation par l'autoroute 30 et le boulevard du Danube. Prochainement, une nouvelle signalisation routière sera mise en place afin d'inviter les automobilistes à emprunter ce tronçon. Des lampadaires pourraient aussi être ajoutés sur le boulevard pour éviter les sorties de route dans ce secteur aux multiples courbes.

Le trajet de la piste cyclable sera également revu prochainement. «Le Circuit du Lac-St-Paul n'est plus sécuritaire pour les vélos, c'était déjà le cas avant l'ouverture du casino. On veut réfléchir l'ensemble du projet pour trouver des solutions durables», a précisé la mairesse de Bécancour, Lucie Allard. 

D'ici là, la police de Wôlinak effectuera une plus grande surveillance routière. «On a demandé aux policiers d'être plus présents. Ils sont en surveillance 24 heures maintenant», explique le directeur général du Conseil, Dave Bernard.

Machinerie agricole

Autre problématique, avec la saison des semences qui commence, les agriculteurs seront nombreux à circuler sur ce tronçon. Ils demandent aux automobilistes d'être vigilants. «La route n'est pas assez large et il y a beaucoup de vitesse dans le rang», a confié Michel Leblanc, un agriculteur du secteur. 

«Toutes nos machineries sont larges. Notre semeuse à 16 pieds de largeur. Ça ne permet pas de rencontrer des automobilistes», a aussi témoigné l'agriculteur Pierre Montplaisir. Il a précisé qu'il devra probablement utiliser des véhicules pour escorter ses machineries lors de déplacements sur le réseau routier.