Cas allégués de maltraitance dans les résidences Floralies: les révélations troublantes se multiplient
Yves Poirier | TVA Nouvelles
Les révélations troublantes concernant les résidences Floralies de Lachine et LaSalle, à Montréal, se multiplient deux jours après le reportage de TVA Nouvelles qui faisait état de l’affaire vendredi dernier.
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La mère de Lise Bourbonnais Brouillette a séjourné un seul mois cet été aux Floralies de LaSalle, un mois de trop, dit-elle et dès l’apparition des blessures, Mme Bourbonnais Brouillette et les membres de famille sont allés voir la police qui a référé la famille aux commissaires aux plaintes du CIUSSS.
«Une journée, elle avait une "scratch" sur un bras d’à peu près 3 pouces, la peau arrachée, des bleus partout et des points de suture dans le visage», a-t-elle affirmé.
Et quand la famille s’est mise à poser des questions aux membres du personnel afin de comprendre les circonstances entourant les blessures, elle s’est heurtée à une forme d’omertà.
«La préposée m’a dit qu’elle n’avait pas le droit de me donner son nom. Elle est allée voir l’infirmière en chef, et elle m’a dit qu’elle n’avait pas le droit de me donner son nom», a-t-elle poursuivi.
Un autre cas, celui-là au début de l’année, la résidente de 90 ans est tombée deux fois de son fauteuil roulant, en deux semaines, nous a confié son fils.
Vous êtes plus d’une dizaine à nous avoir écrit depuis les révélations de vendredi sur ces cas allégués de négligence et de maltraitance, le tout, rappelons-le, fait l’objet d’une enquête administrative, à laquelle collabore pleinement les propriétaires des résidences sous la loupe de Québec, disait vendredi Benoit Lellouche.
On nous a fait état de récentes plaintes contre les Floraries, mais aussi d’histoires qui remontent à 2019. Les grands-parents de Sophie Gagné partageaient la même chambre et elle juge qu’ils manquaient de supervision. Sa grand-mère avait notamment des problèmes de déglutition.
«Ma grand-mère s’étouffait, alors on a mis le cabaret à côté d’elle. Elle n’était pas installée pour le dîner. Si la famille n’était pas là, elle ne mangeait pas», a-t-elle souligné.
Après le décès de sa grand-mère, il s’est écoulé plusieurs heures avant que la dépouille soit déplacée.
«Ma grand-mère est décédée à minuit le 30 juillet. Ça a pris 8 heures pour qu’ils viennent chercher le corps de ma grand-mère. On a dû mettre le ventilateur devant mon grand-père. Rien n’était respecté [par le personnel]», affirme Mme Gagné.
TVA Nouvelles a appris que les gestionnaires de la résidence ont dû procéder au congédiement d'un infirmier en juin dernier, parce qu'il avait sollicité les services d'une travailleuse du sexe.