Carte électorale: des députés s'opposent à la disparition d’une circonscription en Gaspésie

Le redécoupage de la carte électorale risque de rendre presque impossible le travail de certains députés qui auraient à représenter un territoire trop vaste, plaident des élus du gouvernement et de l’opposition péquiste, qui vont mener le combat contre la disparition d’une circonscription en Gaspésie.

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«Il y aura deux types de députés à l’Assemblée nationale», a tonné Pascal Bérubé en conférence de presse au parlement, mercredi matin. 

Le député péquiste estime qu’il y aura d’un côté «ceux qui vont être exténués» car ils devront représenter des circonscriptions trop vastes, et «ceux qui auront une tâche moins grande en terme de transport». 

Le comté de M. Bérubé est directement affecté par la proposition de redécoupage de la carte électorale de la commission de la représentation électorale. Dans l’Est du Québec, Gaspé et Bonaventure fusionneraient, mais la MRC de la Haute-Gaspésie rejoindrait la circonscription de M. Bérubé, Matane-Matapédia.

«Je tomberais à 50 municipalités, ce qui est le plus au Québec», a réagi l’élu péquiste, qui considère que son travail serait rendu presque impossible dans de telles circonstances. «Il faudrait quatre bureaux de comté [...], on n’a pas les budgets pour ça», a-t-il expliqué.   

• Écoutez l'entrevue avec Daniel Côté, maire de Gaspé et Préfet de la MRC de la Côte-de-Gaspé sur QUB radio :

Une proposition préoccupante

Le député péquiste aura un allié sur les banquettes du gouvernement dans ce dossier. La ministre des Ressources naturelles et des Forêts a elle aussi l’intention de faire des représentations auprès de la commission de la représentation électorale pour qu’une exception soit prévue pour les comtés en Gaspésie, car elle juge «préoccupante» la proposition actuelle de redécoupage de la carte électorale.

Le redécoupage de la carte électorale vise à assurer l’égalité relative du vote des électeurs de chaque circonscription, pour que le poids d’un vote soit à peu près le même d’un comté à l’autre. 

La proposition de la commission est partie du principe qu’il ne doit pas y avoir d’écarts supérieurs à 25% entre le nombre d’électeurs inscrits dans une circonscription, et la moyenne provinciale. 

Faut-il davantage de députés ?

Le scénario à l’étude soulève l’enjeu de savoir s’il ne conviendrait pas d’augmenter le nombre de députés à l’Assemblée nationale. 

Quand la question lui a été posée mercredi matin lors d’une mêlée de presse à New-York, le premier ministre François Legault a affirmé qu’il n’en est pas question pour l’instant.

«C’est difficile de penser augmenter le nombre de députés au Québec. 125, c’est déjà beaucoup», a-t-il dit.