Carte de membre révoquée: toxique, Tony Tomassi est expulsé du PLQ
Sa carte de membre révoquée


Geneviève Lajoie
Toxique, l’ex-ministre Tony Tomassi est officiellement expulsé du Parti libéral du Québec: sa carte de membre est révoquée.
À dix jours de l’élection de son nouveau chef, le Parti libéral du Québec (PLQ) a décidé de laver plus blanc que blanc et de «destituer» de son statut de membre l’ancien député de LaFontaine, trouvé coupable de fraude envers le gouvernement en 2014.
Sa présence au premier affrontement des candidats à la direction à Laval, il y a quelques semaines, n’est pas passée inaperçue et a fortement indisposé les libéraux. La CAQ n’avait pas manqué l’occasion de ramener les vieux démons de la formation politique, l’accusant d’être encore composée de la même «clique» impliquée dans des «scandales de corruption».
L’ex-ministre n’était plus membre du PLQ depuis des années. Il avait toutefois repris sa carte tout récemment dans le contexte de la course au leadership.
Il ne pourra plus être membre de la famille libérale
Cette fois, Tony Tomassi ne pourra plus appartenir à la famille libérale. Le parti a confirmé à notre Bureau parlementaire que le processus de destitution de l’ancien politicien est complété.
Le fait qu’il ait plaidé coupable à un chef d’accusation criminel de fraude en lien avec des gestes posés alors qu’il était député et ministre ne lui permet pas d’être membre du PLQ. Il ne respecte pas le code d’éthique et de déontologie libéral. «Cette destitution prend effet immédiatement, est finale et sans appel», précise le règlement général.
Et plus personne ne veut être associé à Tony Tomassi chez les rouges. Rappelons que le candidat Karl Balckburn a même retourné la contribution politique de 500$ reçue pour sa campagne de la part de l’ex-élu.
Lorsqu’il était ministre de la Famille dans le gouvernement de Jean Charest, Tony Tomassi a été sous les feux de la rampe durant des mois au sujet du processus d’attribution des places en garderie. L’opposition péquiste de l’époque l’accusait de favoritisme.
Mais c’est l’usage douteux d’une carte de crédit appartenant à l’agence de sécurité BCIA, dont le patron, Luigi Coretti, avait fait pression auprès du gouvernement pour obtenir un permis de port d’arme à feu, qui a forcé le premier ministre Charest à l’exclure du caucus libéral.
Tony Tomassi a finalement plaidé coupable à des accusations de fraude envers le gouvernement.
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