Carney refuse de se mouiller sur un éventuel référendum pour l’indépendance du Québec

Raphaël Pirro
Mark Carney a évité à deux reprises plutôt qu’une de se mouiller sur l’éventualité d’un référendum sur l’indépendance du Québec, que promet de déclencher le Parti Québécois (PQ) s’il remporte l’élection l’année prochaine.
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«C’est difficile de faire de la spéculation sur des événements au Québec [...] pendant les prochaines années», a-t-il dit.
Le chef libéral a réitéré son engagement à «protéger, renforcer et promouvoir la société québécoise et l’économie québécoise».
Mais pour ce qui est de l’indépendance du Québec, M. Carney s’est gardé de tout commentaire.
«Ce projet [...] n’existe pas [en] ce moment. On a une crise très sévère maintenant. Il faut régler cette crise maintenant. Ça, c’est l’enjeu pour cette élection, selon moi», s’est-il contenté de dire.
Le PQ de Paul St-Pierre Plamondon est toujours en tête dans les sondages, à un peu plus d’un an des élections québécoises, et cela, en promettant un référendum au premier mandat.
Dans un long message publié dans ses réseaux sociaux jeudi, PSPP a recommandé aux électeurs de voter contre Mark Carney, qui «pose une menace existentielle pour le Québec», et pour le Bloc Québécois d’Yves-François Blanchet.
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«Ne mâchons pas nos mots: des gens dans l’entourage proche de Mark Carney souhaitent ouvertement et activement notre effacement. Prenons acte du danger qu’ils représentent pour le Québec avant de leur donner un chèque en blanc et un gouvernement majoritaire», a-t-il écrit.
L’automne dernier, lorsque les conservateurs de Pierre Poilievre trônaient au sommet des intentions de vote, l’ancien bras droit de Justin Trudeau, Gerald Butts, avait publié un pavé dans lequel il disait craindre un alignement des astres en faveur de l’indépendance du Québec.
M. Butts est l’un des principaux directeurs de la campagne de Mark Carney. Il a épaulé l’ancien banquier dès son lancement dans la course à la succession de Justin Trudeau.