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L'article provient de Le Journal de Montréal
Opinions

Carney: la grande désillusion?

Alors, toujours contents d’avoir voté pour Carney?

Photo AFP
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Photo portrait de Richard Martineau

Richard Martineau

2025-07-16T04:00:00Z
2025-07-16T04:20:00Z
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Vous avez lu l’entrevue qu’Anne Caroline Desplanques a faite avec le directeur parlementaire du budget Yves Giroux hier? 

Si vous l’avez ratée, je vous conseille d’aller sur le site du Journal et de lire ce texte, c’est assez décoiffant merci.

Si vous pensez que Mark Carney est la plus belle chose qui soit arrivée au Canada depuis l’invention de la queue de castor, vous allez déchanter solide.

PRÉPAREZ-VOUS À PAYER! 

Comme on peut le lire sur le site internet du bureau que monsieur Giroux dirige, le directeur parlementaire du budget est un «agent du Parlement du Canada qui fournit des analyses économiques et financières indépendantes au Sénat et à la Chambre des communes, analyse les prévisions budgétaires du gouvernement et évalue le coût financier de toute mesure proposée par le gouvernement du Canada».

Bref, c’est le chien de garde des finances publiques.

Les propos d’Yves Giroux devraient inquiéter même les plus grands fans de monsieur Carney, comme Léa Stréliski, gauchiste convaincue qui, lors de la dernière campagne, s’est transformée, moyennant un joli chèque, bien sûr, en cheerleader en chef du nouveau PM.

Voici, pour résumer, ce qu’a dit monsieur Giroux:

– Mark Carney, qui se présente comme «un gestionnaire responsable», va être encore plus dépensier que Justin Trudeau;

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– Il va augmenter les impôts au lieu de couper dans les dépenses;

– Il va hausser la taxation «à des niveaux qui seront plus élevés que nécessaire»; 

– Et, contrairement à ce qu’il dit, il ne pourra pas rendre la fonction publique canadienne plus efficace et moins coûteuse, car:

1) les fonctionnaires ont des jobs protégés à vie;

2) les lois sur la protection de la vie privée sont tellement rigides qu’elles empêchent qu’on puisse utiliser les nouvelles technologies comme l’intelligence artificielle pour rendre l’État plus performant.

Bref, comme disent les anglos, we’re fu**ed.

On va payer, payer et payer.

Alors, madame Stréliski, vous êtes contente d’avoir aidé à faire élire un politicien qui va investir 170 milliards de dollars dans le militaire pour faire plaisir à Donald Trump?

Et monsieur Yves-François Blanchet, chef du Bloc, vous trouvez encore que c’était une bonne idée de «tendre la main» au PLC pendant la campagne?

BÊLER AVEC LES MOUTONS

Selon un récent sondage, les Québécois tripaient sur Mark Carney.

Le gars va nous tondre, mais ça ne fait rien, nous sommes heureux!

Heureux d’être contents, et contents d’être de bonne humeur!

«Elbows up», les amis!

«Car-ney, Car-ney, Car-ney!»

Si, après avoir lu les propos du directeur parlementaire du budget, vous êtes encore des fans du nouveau PM, je vous conseille d’aller voir votre médecin au plus sacrant.

Carney, c’est Justin version 2.0.

La seule différence est qu’il ne se déguise pas en maharaja, en zouave pontifical ou en derviche tourneur.

Sinon, c’est la même affaire.

En terminant, vous avez vu le nouveau numéro du New York Magazine?

L’hebdomadaire américain consacre sa une au Canada qui, pour la première fois de son histoire, boude les États-Unis.

«Trump a réussi l’impossible: unifier un pays autrefois divisé», dit le journaliste.

Eh oui, même le Québec chante Ô Canada, maintenant!

Faut croire qu’on aime ça se faire tondre...

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