Carney et la contestation de la loi 96: «Ça montre toute l’arrogance libérale par rapport au français», croit Elsie Lefebvre

L’intention du Parti libéral de Mark Carney de contester la loi 96 devant la Cour suprême ne passe pas aux yeux de l’analyste politique Elsie Lefebvre.

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Selon l’ancienne députée du Parti Québécois, il s’agit d’un autre exemple de plusieurs qui mettraient de côté la langue de Molière.

«Je trouve ça grave, mentionne-t-elle. Ça montre toute l’arrogance libérale par rapport au français. M. Carney nous dit vendredi qu’il faut promouvoir et protéger le français, mais quand l’Assemblée nationale prend une position, la loi 96, ça ne va pas si loin que ça [...] là on nous annonce qu’on va le dénoncer.»

«Rappelons que M. Carney a aboli le ministère des Langues officielles, ce n’est quand même pas rien, ajoute-t-elle. Il a nommé Mme Bendayan à l’Immigration. Cette même personne qui était aux langues officielles n’avait pas reconnu qu’il y avait un [déclin] du français et elle voulait protéger les anglophones du Québec.»

De son côté, l’analyste politique Marc-André Leclerc croit que le chef libéral ne sait pas concrètement ce qui se trouve dans cette loi.

«Je ne suis pas certain que M. Carney a une grande compréhension de ce qu’est la loi 96, dit-il. Il dit beaucoup "on va contester" parce qu’ils sont les seuls, les libéraux [qui le font].

«M. Carney parle de la clause nonobstant, mais quand les journalistes posaient des questions plus pointues sur ce qui n’allait pas dans cette loi, il est incapable», continue-t-il.

Il s’agit selon lui d’une grossière erreur de sa part.

«Pour moi, c’est un manque flagrant de préparation, soutient-il. Quand tu es chef d’un parti pancanadien comme le Parti libéral, tes conseillers du Québec doivent te briefer sur la loi sur la laïcité, sur la loi 96 et sur 52 autres projets, idées, sujets, enjeux. Clairement, là-dessus, il n’est pas capable. Clairement, il y a une déconnexion.»

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