Carnage dans Rosemont: une des trois victimes ne craignait pas pour sa sécurité

Michael Nguyen
Le jeune homme de 19 ans accusé d’avoir poignardé à mort trois membres de sa famille, dont sa grand-mère, semblait pourtant prendre du mieux peu avant le drame, selon ce qu’avait confié cette dernière à une amie de longue date.
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«Elle me disait qu’il reprenait vie, qu’il avait recommencé à faire de l’exercice, mais qu’il était parfois déconnecté de la réalité. Quand je lui ai demandé si elle craignait pour sa sécurité, elle m’a répondu que non, qu’il n’était pas violent», a confié Sylvie Leroux, alors que le dossier d’Arthur Galarneau revenait à la cour ce mardi au palais de justice de Montréal.

Galarneau, 19 ans, est accusé d’avoir tué ses parents, Mylène Gingras et Richard Galarneau, tous deux 53 ans, ainsi que sa grand-mère de 75 ans Francine Gingras-Boucher. Les meurtres seraient survenus dans l’immeuble familial du quartier Rosemont, le 17 mars dernier.
À l’arrivée des services d’urgence, les policiers ont dû utiliser du poivre de Cayenne pour parvenir à maîtriser Galarneau, qui était couvert de sang, selon nos informations. Il fait face à trois accusations de meurtre au deuxième degré.
- Écoutez l'entrevue avec Dre Suzanne Léveillée, psychologue spécialisée en homicides intrafamiliaux à l’émission de Richard Martineau via QUB radio :
Présente à la cour ce matin, l’amie de longue date de Mme Gingras-Boucher a confié vivre «difficilement» la mort de son amie qu’elle connaissait depuis des décennies.
«J’ai appris la nouvelle en regardant LCN, quand j’ai vu ce qui est arrivé, j’ai appelé Francine, mais ça ne répondait pas, a confié Mme Leroux. Je n’en reviens pas, on se planifiait nos vacances...»
Mme Leroux a ajouté que son amie considérait que l’accusé, malgré des troubles de santé mentale, n’était pas dangereux.
«Quand je lui ai demandé si elle était sur ses gardes en sa présence, elle m’a dit non», a-t-elle dit.
Galarneau, qui risque maintenant la prison à vie, reviendra à la cour le mois prochain pour la suite des procédures. D’ici là, la Couronne devrait terminer de transmettre le dossier de preuve à la défense. Et bien que Galarneau souffrirait de troubles mentaux, son avocat n’a pas demandé d’évaluation psychiatrique, pour le moment.
«On n’en est pas encore là, on va évaluer cette possibilité en temps opportun», a fait savoir Me David Leclair.
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