Carlos Leitão absent du cabinet Carney: «Je comprends mal ce calcul», dit Yasmine Abdelfadel
TVA Nouvelles
L’absence de l’ancien ministre des Finances du Québec Carlos Leitão du cabinet de Mark Carney est surprenante aux yeux de l’analyste politique Yasmine Abdelfadel.
• À lire aussi: Cabinet Carney: voici les députés qui perdent leur poste de ministre
• À lire aussi: Joël Lightbound entre au Conseil des ministres: une nomination accueillie avec enthousiasme à Québec
• À lire aussi: EN DIRECT | Moins de Québécois dans un cabinet Carney rempli de nouveaux visages
Le premier ministre avait laissé présager qu’il allait présenter une équipe ministérielle plus petite, mais en ajoutant des secrétaires d’État, le nombre de membres de son cabinet est égal aux 38 ministres qui composaient celui de son prédécesseur, Justin Trudeau.
«Si on nous avait vraiment donné une cure minceur aujourd’hui, j’aurais mieux compris le sacrifice de Claude Guay et de Carlos Leitão, affirme Mme Abdelfadel. S’il n’y en a pas, n’y a-t-il vraiment pas de place dans les 38 ministères dont au moins 5 ou 6 ont été inventés pour mettre ces deux personnes aux CV qui auraient pu rehausser toute la valeur de ce conseil des ministres d’un point de vue économique?».
«Je comprends mal ce calcul de vouloir plaire d’un point de vue symbolique plutôt que de plaire d’un point de vue du CV et de l’expérience qui est, elle, effective», ajoute-t-elle.
L’ancien conseiller politique Robert Asselin abonde dans le même sens.
• Regardez aussi ce podcast vidéo tiré de l'émission de Richard Martineau, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :
«Dans les équilibres, c’est comme si quand on est arrivé à la parité, après ça la représentation géographique ne marchait plus et c’est pour ça qu’on a fait des secrétaires d’État et du rafistolage un peu», avance-t-il.
«Objectivement, Carlos Leitão, un ancien ministre des Finances, le parti a besoin de rebâtir sa crédibilité économique, c’est vrai que ça s’explique mal, continue-t-il. J’ai hâte de voir ce que monsieur Carney va dire.»
L’analyste politique Emmanuelle Latraverse doute de l’efficacité des nominations du premier ministre en ce qui a trait au message de changement qu’il a véhiculé tout au long de la campagne électorale.
«Monsieur Carney a été élu sur la promesse du changement et la promesse d’une rupture d’un point de vue économique avec la façon de faire de monsieur Trudeau, et dans les faits, si on regarde le cœur de l’équipe de son gouvernement [...] il y a cinq des six ministres qui sont de l’ère Trudeau.»
Voyez l’analyse complète dans la vidéo ci-dessus