Carey Price absent pour une durée indéterminée
Jonathan Bernier
Longtemps un sujet tabou, la santé mentale est plus que jamais un enjeu de société important. Le forfait de Carey Price a, une fois de plus, démontré que le monde du sport n’y échappe pas.
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Jeudi matin, l’Association des joueurs de la LNH (AJLNH) et le Canadien de Montréal ont annoncé que le gardien de but de 34 ans avait intégré le programme d’aide destiné aux joueurs du circuit Bettman.
Mis sur pied de concert entre la LNH et l’AJLNH en 1996, ce programme vise à offrir des outils aux joueurs et à leur famille pour combattre différents problèmes, dont la santé mentale et les abus de consommation.
Dans le cas de Price, c’est la première option qui serait en cause. C’est du moins ce qu’a laissé entendre sa conjointe, Angela, sur son compte Instagram.
«Nous espérons pouvoir transmettre l’importance de placer la santé mentale à l’avant-plan de ses priorités, pas seulement en parlant de cela, mais en le démontrant et en prenant les actions pour devenir meilleur», a-t-elle écrit.
Démonstration de courage
Évidemment, il est impossible de savoir combien de semaines l’homme masqué du Canadien sera sur la touche. L’exemple de Jonathan Drouin a démontré que, comme dans toute réadaptation et guérison, seul le temps arrange les choses.
Néanmoins, Marc Bergevin a précisé que le Canadien devrait se passer des services de Price pour une période d’au moins 30 jours.
«C’est le minimum, mais ça pourrait être plus long, a indiqué le directeur général du Canadien. Pour l’instant, ce n’est pas ce qui est important pour l’organisation et moi.»
Effectivement, c’est la santé de l’homme sous le masque et derrière les grosses jambières qui prime.
«Aller chercher de l’aide, ça démontre du courage. Je crois sincèrement que ça reviendra à la normale. Je ne veux pas qu’on parte sur un paquet d’hypothèses parce que je dis que je suis inquiet. Mais il y a toujours une inquiétude quand tu es proche de la personne. Je veux son bien», a soutenu Bergevin, émotif par moment.
Un homme sensible
D’ailleurs, le directeur général du Canadien a étouffé quelques sanglots lorsqu’on lui a demandé ce que Price, en tant qu’individu, représentait pour lui.
«C’est dur, a-t-il laissé tomber, après un long silence. Ça fait neuf ans qu’on travaille ensemble. Aujourd’hui, je pense à Carey Price, l’être humain, pas le gardien de but.»
«Carey est un homme sensible. Comme moi. On se ressemble de ce côté. Ce n’est pas une faiblesse. On gère ça de façon différente, a-t-il poursuivi. Il a connu beaucoup de succès ici à Montréal, donc il est capable de gérer beaucoup de choses. Mais, un moment donné, il y a des choses qui arrivent. Hier [mercredi], il a pris la décision qu’il avait besoin d’aide. Moi, je le supporte à 1000 %.»