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L'article provient de Le Journal de Québec
Sports

Carey Price avait un problème de consommation d’alcool

Thierry Laforce / Agence QMI
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Agence QMI

2022-10-25T13:38:33Z
2022-10-25T15:48:34Z
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Le gardien du Canadien de Montréal Carey Price a admis qu’il a suivi le programme d’aide aux joueurs de la Ligue nationale de hockey (LNH) en raison d’un problème d’alcool. 

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C’est ce qu’il a été permis d’apprendre dans une entrevue livrée au journaliste Arpon Basu, du site The Athletic. Le numéro 31 avait décidé de s'écarter du hockey tôt dans la saison 2021-2022 afin de régler ses problèmes personnels. Pour illustrer le bourbier dans lequel il se trouvait quelques mois après la défaite du Tricolore en finale de la Coupe Stanley, il a fait une petite analogie avec le monde du golf.

«Je savais que j’arrivais au 18e trou [de ma carrière]. Je n'étais pas une personne heureuse, je n'étais pas un bon père. Je buvais beaucoup. Je suis arrivé à un point où je me disais que je ne m'amusais même pas à faire ça. Qu'est-ce que je fais? J'ai senti que j'arrivais à un point dans ma vie où je devais prendre une décision», a-t-il affirmé.

  • Écoutez l'entrevue avec Anne-Élizabeth Lapointe, directrice générale de la Maison Jean Lapointe à l’émission de Yasmine Abdelfadel  diffusée chaque jour en direct 13 h 35 via QUB radio : 
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Des irritants

Comme il l’a fait savoir à Basu, l’athlète de 35 ans dit avoir été affecté par le revers aux mains du Lightning de Tampa Bay en juillet 2021 ainsi que par sa blessure au genou qui continue d’ailleurs de le tenailler. Il se doute bien qu’il ne passera probablement plus aussi près du saladier d’argent, tandis que ses maux physiques lui causent des ennuis dans sa vie quotidienne, comme il l’a admis en conférence de presse, lundi.

Heureusement pour lui, il semble avoir vaincu sa dépendance. Ses apparitions publiques, par exemple au dernier match local des Alouettes de Montréal samedi après-midi, l’ont présenté sous un air radieux, serein et heureux.

«Ces derniers mois, surtout les deux derniers, j’ai assisté à des mariages, à des fêtes d’équipe et à d’autres événements du genre. Je pense qu’une fois que tu as surmonté ta propre anxiété sociale, tu commences à te sentir à l’aise d’être toi-même. Parfois, je me sens maladroit socialement et j’ai l’impression d’avoir utilisé [l’alcool] comme une sorte de béquille, a-t-il dit. Ces derniers temps, j’ai l’impression que je suis bien en étant moi-même, sans boire, en étant à mon aise, en étant présent.»

Pour ses enfants et sa communauté

Price est aussi revenu sur les raisons l’ayant incité à suivre le programme spécial du circuit Bettman. À ses yeux, il importait de montrer aux membres des communautés des Premières Nations qu’il est possible de s’en sortir.

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«J’aurais pu faire cela en privé et personne ne l'aurait jamais su. Mais je me suis dit que si j'y faisais face, je pourrais donner l'exemple et montrer qu'il n'y a pas de mal à demander de l'aide», a-t-il considéré, lui-même issu d’une Première Nation.

Et il y a ses trois enfants pour lesquels il tient à savourer chaque moment.

«Je regarde mes enfants quotidiennement et je ne veux pas perdre des matins de ma vie. Avoir l’occasion de me lever le dimanche et de leur préparer des crêpes constitue une activité enrichissante pour moi», a-t-il dit.

Questionné mardi au sujet du gardien, l’entraîneur-chef Martin St-Louis a insisté sur l’importance d’être à l’écoute des proches vivant des moments difficiles.

«Ce n’est pas juste un problème pour les athlètes, mais tout le monde, a rappelé St-Louis. Avec notre société, il y a plus de discussions. Notre équipe est une famille et dans une famille, tu portes attention aux personnes près de toi. Tu veux savoir comment elles vont. Si elles ont des problèmes, tu dois les aider et c’est important de s’aider et de ne pas attendre que les choses deviennent trop grosses.»

«Les joueurs savent que ma porte est ouverte, ils peuvent toujours venir me parler de n’importe quoi.»

-Lundi, Price a précisé qu’il faudra probablement un «petit miracle» pour revenir au jeu un jour. Même si les médecins lui ont recommandé de subir une nouvelle opération, il préfère rester loin du bistouri, estimant les chances de réussite à 50 %.

- Avec la collaboration de Jean-François Chaumont.

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