CAQ: les hausses de tarifs gouvernementaux limitées à 3 %

Marc-André Gagnon
MONT-SAINT-GRÉGOIRE –François Legault a dévoilé mercredi le quatrième et dernier volet de son «bouclier anti-inflation», soit le plafonnement de la hausse de tous les tarifs gouvernementaux à un maximum de 3 %, à compter de 2023.
• À lire aussi: Le candidat d’Anglade dans Côte-du-Sud est favorable au 3e lien
• À lire aussi: Parti québécois: pas de baisses d’impôt, mais un chèque de 1200$
« Si l’inflation est en bas de 3 %, ça va être l’inflation. Si l’inflation est à plus que 3 %, ça va être 3 % maximum, ça c’est garanti », a assuré le chef caquiste, lors d’un point de presse dans une cabane à sucre aux côtés de sa candidate dans Iberville, Audrey Bogemans, et du député sortant et candidat dans Saint-Jean, Louis Lemieux.
La Coalition avenir Québec fixe ainsi la barre au même niveau que l’avait fixé le ministre de l’Énergie, Jonatan Julien, dans un projet de loi (43) déposé à 48 heures de la fin de la session parlementaire, en juin dernier.
Il s’agissait alors d’éviter de pénaliser les Québécois des effets des modifications apportées par le gouvernement Legault sur les mécanismes de fixation des tarifs d’Hydro-Québec, maintenant que l’inflation atteint des niveaux records.
« Le meilleur économiste au monde ne pouvait pas prévoir, avant la pandémie, qu’il y aurait, suite à la pandémie, des augmentations de 6 % du prix des produits », s’est défendu le chef caquiste.
Situation exceptionnelle, solution exceptionnelle
La promesse faite au quatrième jour de la campagne électorale vise cette fois à protéger les Québécois « des hausses brutales » sur l’ensemble des tarifs gouvernementaux : l’électricité, les services de garde publics, l’immatriculation, le permis de conduire et les droits de scolarité, notamment.
« C’est une situation exceptionnelle, puis à une situation exceptionnelle on apporte une solution exceptionnelle », a-t-il déclaré.
On ignore toutefois ce qui pourrait justifier de hausser le prix du permis de conduire, par exemple, de 3 %.
La Coalition avenir Québec estime qu’avec cet engagement, les Québécois éviteront des hausses de tarifs qui autrement auraient été d’environ 2,2 milliards de dollars sur quatre ans. On en saura davantage dans le cadre financier à venir de la CAQ, qui sera « le plus détaillé » de tous les partis, promet François Legault.
En ce qui a trait aux tarifs d’Hydro-Québec, le chef caquiste refuse de revenir à l’ancienne méthode, qui permettait à la société d’État de hausser ses prix si la preuve faite devant la Régie de l’énergie le justifiait.
« Rappelons-nous que le gouvernement libéral a, certaines années, augmenté les tarifs d’Hydro de 5 %... Des fois, c’était le double de l’inflation », a souligné M. Legault. Cette façon, selon lui, n’était pas idéale pour inciter le monopole d’État à « gérer serré ».
Vous avez des informations à nous communiquer à propos de cette histoire?
Vous avez un scoop qui pourrait intéresser nos lecteurs?
Écrivez-nous à l'adresse ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.