CAQ et commission Gallant: comme une odeur de fin de règne


Marie-Eve Doyon
Comme au cirque, la foule attend avec impatience que les fauves entrent dans l’arène. C’est aujourd’hui que le premier ministre et son directeur de cabinet seront soumis aux attaques implacables du commissaire Gallant et de son équipe.
Ce triste spectacle ne fait que rappeler combien le gouvernement de la CAQ en est rendu aux soins palliatifs.
Essayer de changer de sujet
François Legault et son équipe ont tout fait pour essayer de détourner l’attention du scandale SAAQclic, mais rien n’y fait.
Le gouvernement a essayé de rebrasser la soupe de la laïcité, bon fonds de commerce s’il en est un, en mandatant le comité Pelchat-Rousseau au printemps dernier et en lui imposant de rendre ses conclusions au moment même où les ministres allaient parader devant le juge Gallant.
Bien pris qui croyait prendre, le premier ministre ne devait pas se douter qu’il irait s’asseoir dans la chaise des témoins au lendemain d’un long congé. Pour l’imaginaire, c’est mortel.
Les partis d’opposition ont bien fait de ne pas réagir aux recommandations du rapport sur la laïcité. Pourquoi changer de poste quand on arrive au meilleur bout du film?
• Regardez aussi ce podcast vidéo tiré de l'émission de Mario Dumont, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :
Proroger ne saurait les sauver...
La nouvelle stratégie pour essayer de gagner du temps consisterait à proroger la session parlementaire.
L’excuse serait qu’un nouveau conseil des ministres doit prendre connaissance de ses dossiers, mais la vérité, c’est que la CAQ espère repartir sur de nouvelles bases pour tenter de faire croire aux électeurs qu’un changement est possible avant l’échéance électorale.
Certains pensent même que le premier ministre pourrait décréter des élections générales avant octobre 2026 pour prendre l’opposition de court.
Tactique, tactique... mais il est trop tard. Le mal est fait.
Notez: les caquistes le savent aussi. Ils ne souhaitent pas changer de chef avant les élections parce qu’ils pourront toujours blâmer le capitaine pour le naufrage du bateau damné.
Quel triste spectacle!