Capitales de Québec: peut-on se tanner de gagner? La quête d’un quatrième championnat de suite s’ouvre vendredi

Jessica Lapinski
Quand il entend la question, Patrick Scalabrini laisse aller un petit rire, puis lance rapidement: «Non, on ne se tanne pas de gagner». Le gérant n’aime pas se voir privé du «rush d’adrénaline» qui vient avec les grands honneurs, surtout quand on les remporte de manière aussi spectaculaire – voire magique – que ses Capitales de Québec l’ont fait dans les trois dernières années.
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La quête d’un quatrième titre de suite s’amorce vendredi, dans le New Jersey, face aux Jackals. Suivront deux autres séries, contre Joliet et Windy City, avant le retour devant les partisans au Stade Canac, le 20 mai, cette fois contre les Boulders de New York.
Le gérant des Capitales y consent: il n’aurait pas toujours répondu «non». Entre 2009 et 2014, Scalabrini a savouré cinq titres de suite. Le premier comme joueur, les quatre suivants comme entraîneur.
Une petite cible dans le dos
Mais, à l’époque, l’équipe évoluait dans la Ligue Can-Am, avec trois ou cinq autres équipes. La victoire n’avait pas le même goût que lorsqu’on joue dans un circuit comme la Ligue Frontière, qui misera sur 18 formations cette saison.

Et surtout pas quand la plupart de ces formations voient désormais les Capitales comme l’équipe à battre, qu’elles bâtissent leur club dans l’espoir de parvenir à les contrer.
«J’en parlais avec les gars dans une réunion, durant le camp, mentionne Scalabrini au Journal. On est une des équipes favorites, on le sait, on a une petite cible dans le dos.»
«Mais en même temps, c’est pour ça que la plupart des gars sont venus ici. Parce qu’on va avoir une bonne équipe, parce qu’on va avoir une chance de jouer tard en septembre. C’est une petite pression le fun.»
Venu «voler un poste»
Bref, Scalabrini veut encore gagner, les Capitales veulent encore gagner, et les éléments semblent en place pour que ça arrive.
Le gérant se réjouissait jeudi du camp que vient de connaître son équipe et aussi du fait que dame Nature l’ait laissé tranquille alors qu’il devait apprendre à connaître beaucoup de nouveaux visages.
Les deux dernières semaines ont d’ailleurs été marquées par d’agréables surprises. Parmi celles-ci, note l’entraîneur, il y a bien sûr l’avant-champ Émile Boies, un des quatre Québécois du club (à voir plus bas), qui est «venu voler un poste».
Au lancement des activités du club, Scalabrini imaginait que son équipe serait athlétique, et il ne s’est pas trompé.
«On a une équipe différente cette année. On n’a pas de gros bonhommes unidimensionnels, note-t-il. On a des gars qui sont capables de jouer à différentes positions, qui se déplacent bien, qui sont capables de voler des buts. Et on a besoin de ça.»
«De un à neuf, on a des gens intéressants, ajoute-t-il au sujet de ses frappeurs. On n’a pas trop de trous.»
▶ Pour le premier match de la saison, Patrick Scalabrini enverra au monticule le lanceur vénézuélien Cleiverth Perez.
Les quatre Québécois des Capitales
Émile Boies – avant-champ
24 ans
De Lévis
Troisième présence avec les Capitales (avait pris part à 40 matchs en 2023 et à huit en 2024)
L’an dernier (saison régulière): 1 coup sûr, 1 point produit et une moyenne au bâton de ,059
Anthony Quirion – receveur

27 ans
De Sherbrooke
Deuxième saison avec les Capitales
L’an dernier (saison régulière): 63 coups sûrs, 52 points produits et une moyenne au bâton de ,231
Marc-Antoine Lebreux – Voltigeur
26 ans
De Montréal
Quatrième saison avec les Capitales
L’an dernier (saison régulière): 84 coups sûrs, 47 points produits et une moyenne au bâton de ,265
Pier-Olivier Boucher – Voltigeur
25 ans
De Lévis
Première saison avec les Capitales (l'an dernier, jouait à Augusta, avec la filiale de niveau A des Braves)