Cap vers Raccoon City


Bruno Lapointe
Le souvenir des soirées entières à décimer des hordes de zombies et s’user les pouces avec la saga vidéoludique Resident Evil reste gravé dans la mémoire de Robbie Amell. Si bien que l’acteur a dû se pincer à maintes reprises en enfilant l’uniforme de Chris Redfield lors du tournage de la nouvelle adaptation cinématographique, Bienvenue à Raccoon City.
« Mes plus lointains souvenirs sont associés aux jeux vidéo de Resident Evil. Plus jeune, j’ai passé des heures, absolument terrifié, à jouer aux deux premiers jeux dans le sous-sol », avance l’acteur canadien en visioconférence avec Le Journal.
Il n’est d’ailleurs pas le seul à avoir été marqué au fer rouge par la saga Resident Evil. Au cours des 25 dernières années, plus de 120 millions de copies des différents chapitres ont été vendues à l’échelle mondiale.
En marge des jeux, ses personnages ont fait le saut vers le cinéma à de multiples reprises au fil des ans. Mais Bienvenue à Raccoon City, attendu sur nos écrans à compter de mercredi, est le premier à transposer les intrigues vidéoludiques directement au grand écran.
Éveiller des souvenirs
Ce sont aujourd’hui les événements des deux premiers jeux qui sont condensés en un seul et même film. On remonte donc aux origines de la série – baignées dans l’horreur pure et dure – pour débarquer à Raccoon City, une ville qui voit ses habitants transformés en zombies par un mystérieux virus.
Voilà qui vient changer bien des choses, atteste Robbie Amell. Car les joueurs de la première heure reconnaîtront certaines scènes-clés qu’ils ont eux-mêmes vécues, manette à la main.
« Les gens pensent souvent qu’il faut changer des tonnes de trucs pour adapter un jeu vidéo au cinéma. Mais en réalité, les fans veulent reconnaître les univers et les histoires qu’ils ont mis des heures à explorer sur leur console. Ils veulent se rappeler leur expérience de jeu », avance-t-il.
Petites libertés de Distribution
Il est vrai que le récit est ici particulièrement fidèle aux intrigues originales, déployées autant au commissariat de Raccoon City que dans le célèbre – et lugubre – Manoir Spencer, deux lieux mythiques ici recréés avec une minutie impressionnante.
Mais l’équipe de ce Bienvenue à Raccoon City s’est tout de même permis quelques libertés à sa distribution. Certes, la ressemblance entre Robbie Amell et la version animée de Chris Redfield est saisissante. Mais les rôles de Leon S. Kennedy et Claire Redfield, par exemple, ont ici été confiés à des acteurs au bagage culturel différent des personnages classiques, nommément Avan Jogia et Kaya Scodelario, respectivement.
Une initiative saluée autant par les fans que par Robbie Amell lui-même.
« Le monde a évolué – pour le mieux, évidemment – et on devrait tous pouvoir se reconnaître à l’écran, que ce soit à la télévision ou dans les films, peu importe notre origine ou notre bagage culturel. Autant Avan [Jogia] que Kaya [Scodelario] sont excellents. C’est tout ce qui compte, non ? » laisse-t-il tomber.
Resident Evil: Bienvenue à Raccoon City débarque au cinéma mercredi.