Canicule en Asie: des records de température au Japon et au Vietnam

Le Japon a enregistré mardi une température historique de 41,8°C, a annoncé l'agence météorologique nationale (JMA), alors qu’en parallèle, le Vietnam est aux prises avec une importante vague de chaleur qui s'abat depuis plusieurs jours sur le nord. 

La température caniculaire de 41,8°C constatée dans la ville d'Isesaki, dans l’est du Japon, est la plus élevée jamais enregistrée dans le pays depuis le début des relevés il y a 126 ans.

Elle dépasse le précédent record de 41,2°C constaté mercredi dernier dans la ville de Tamba, de la région occidentale de Hyogo. Le Japon a déjà connu cette année les mois de juin et juillet les plus chauds de son histoire.

Avant cela, le précédent record était de 41,1°C observé à Kumagaya en 2018 (nord de Tokyo) et à Hamamatsu (centre) en 2020.

Les scientifiques ont montré que le changement climatique d'origine humaine rend les vagues de chaleur plus intenses et plus fréquentes, en plus d’alimenter, ces dernières années, des phénomènes météorologiques imprévisibles.

Et cette année, la saison des pluies s'est terminée dans l'ouest environ trois semaines plus tôt que d'habitude.

Avec de faibles précipitations et une chaleur intense, plusieurs barrages du nord étaient presque vides, a indiqué le ministère du Territoire. Les agriculteurs craignent qu'une pénurie d'eau et une chaleur extrême n'entraînent de mauvaises récoltes.

Même son de cloche au Vietnam

En parallèle, une vague de chaleur record s'est emparée du nord du Vietnam, où sept provinces ont enregistré ça et là des records de températures pour un mois d'août, ont rapporté les autorités mardi.

Des records établis lors de vagues de chaleur précédentes en 2021 et 2024 ont été battus dans 17 stations météorologiques du nord du pays dimanche et lundi.

Dans le centre-ville de Hanoï, la capitale, une station météorologique a par exemple relevé 40,3°C, plus que le record établi en 2021 pour un mois d'août (39,8°C). Une première aussi, au-delà de 40°C.

«L'humidité de l'air à Hanoï et la région du delta (du fleuve Rouge, une importante zone industrielle et agricole, ndlr) était lundi de seulement 52%, causant une sensation prononcée de sécheresse et de chaleur», a décrit le prévisionniste Nguyen Van Huong dans un communiqué diffusé par le ministère de l'Agriculture et de l'Environnement.

Les rues habituellement animées de Hanoï sont plus calmes mardi, les habitants préférant rester à l'abri de la chaleur.

Alors qu'ils cherchent à se soulager au moyen de ventilateurs et climatiseurs, l'entreprise nationale d'électricité, EVN, a indiqué que la consommation électrique de Hanoï avait atteint un record lundi à 13 h 28, heure locale.

«Ces derniers jours, je ne peux pas m'imaginer passer la nuit sans climatisation», a souligné Dang Xuan Huong, qui travaille dans un bureau, à l'AFP.

Le Vietnam connaît chaque année de fortes températures. Les chercheurs affirment que le changement climatique induit par les activités humaines accroît l'intensité des phénomènes climatiques extrêmes, notamment des températures élevées.

Les prévisionnistes anticipent des chutes de pluie mardi dans le nord du Vietnam, ce qui devrait y faire diminuer les températures.