Canadien: quels espoirs obtiendront un contrat?


Nicolas Cloutier
Le bassin d’espoirs du Canadien de Montréal est plein à craquer – il le sera davantage après le repêchage de 2024 – et le nombre de contrats qui pourront être distribués est limité. Bref, il y a beaucoup de candidats, mais il y aura peu d’élus.
Pour plusieurs espoirs, la date limite approche. Le Canadien devra bientôt leur soumettre une offre sans quoi il perdra leurs droits. En ce moment, le club utilise 45 des 50 contrats qu’il peut offrir selon la convention collective. Dans un tel contexte, chacun d’eux vaut son pesant d’or.
Qui recevra une offre, qui perdra son lien avec l’organisation? Les jeux ne sont pas faits, mais nous avons une certaine idée des préférences de l’état-major et de la cote de certains espoirs à l’interne. Survol de la situation.
Ils pourraient bientôt obtenir un contrat
Adam Engstrom
Si l’on se fie aux propos tenus par le défenseur dans un entretien avec le TVASports.ca, 2023-2024 sera la dernière saison d’Engstrom en Suède avant de débarquer en Amérique du Nord.
Or, son club dans la SHL, Rögle, s’est qualifié pour les séries éliminatoires et a battu Timrå en huitièmes de finale puis balayé Farjestad.
Engstrom ne peut donc pas rejoindre le Rocket ou le Canadien tout de suite, mais parions qu’il signera un contrat d’entrée dès que ce sera possible. Cela apparaît comme une formalité.
Lane Hutson
La question n’est pas si, mais quand Hutson rejoindra le Canadien en fin de saison.
Si Boston University perd en demi-finale ou en finale régionale de la NCAA, matchs qui auront lieu les 28 et 31 mars (au besoin), Hutson pourrait rejoindre le Tricolore pour ses neuf dernières rencontres de la saison, à partir du 2 avril contre les Panthers de la Floride.
Toutefois, si Boston University se qualifie pour le Frozen Four, Hutson pourrait rejoindre le CH au plus tôt le 12 avril si son équipe s’incline en demi-finale du championnat national le 11 avril. Dans le cas d’une participation en finale, Hutson ne pourrait prendre part qu’aux deux derniers matchs de la saison du Tricolore, contre les Red Wings de Detroit.
Luke Tuch
Tuch évolue avec Hutson au sein de Boston University. Ainsi, les mêmes règles s’appliquent.
Ce qui est différent dans le cas de Tuch, c’est l’échéancier pour le mettre sous contrat. Si ce n’est pas fait d’ici le 15 août, le Canadien perdra ses droits, alors que Hutson pourrait retourner dans la NCAA sans anicroche la saison prochaine.
Même si Tuch n’a pas été dominant dans la NCAA sur le plan des statistiques offensives, l’organisation semble attachée à lui et en parle en bien. Il s’agit d’un attaquant de puissance avec un bon gabarit dont les aptitudes se transposent bien dans la Ligue nationale de hockey, au sein d’un troisième ou quatrième trio.
Bientôt... ou l’an prochain
Oliver Kapanen
Le joueur de centre, choix de deuxième tour en 2021 (64e au total), vient de coller deux très bonnes saisons dans la meilleure ligue finlandaise avec KalPa. Sa production à 20 ans dans l’un des meilleurs circuits européens n’est pas à dédaigner, surtout lorsque l’on considère son profil d’attaquant complet utilisé dans plusieurs situations défensives. Lors des présentes séries, il totalise déjà neuf points, dont quatre buts, en six matchs.
Il n’y a pas d’urgence dans le cas de Kapanen: le Canadien peut attendre jusqu’au 1er juin 2025 pour le mettre sous contrat. Nous avons toutefois de bonnes raisons de penser que l’organisation aimerait l’amener dans son giron plus tôt que tard.
En entrevue avec le TVASports.ca, Kapanen n’avait pas exclu de passer la saison 2024-2025 en Europe. On raconte que le club suédois de Timrå, dans la SHL, s’intéresse à ses services. Le directeur général de Timrå, Kimmo Kapanen, est le père d’Oliver. Tirez vos propres conclusions...
Peut-être
Cédrick Guindon
Le CH a repêché cet attaquant de 5 pieds 10 pouces au quatrième tour en 2022 et espérait aux dernières nouvelles en faire un autre Rafaël Harvey-Pinard.
Guindon ne joue pas pour autant du mauvais hockey dans la Ligue de l’Ontario (OHL) avec l’Attack d’Owen Sound, mais ses statistiques ont régressé par rapport à l’année dernière. Le Canadien perdra ses droits s’il ne lui offre rien d’ici le 1er juin. Il serait étonnant que Guindon obtienne un contrat d’entrée, mais il pourrait recevoir un contrat de la Ligue américaine.
Jared Davidson
Davidson détient un contrat LAH à l’heure actuelle. Il a montré de belles choses par moments à sa saison recrue chez les professionnels, mais ce ne sera probablement pas suffisant pour décrocher une entente valide dans la Ligue nationale.
Le Canadien perdra ses droits s’il ne lui offre rien d’ici le 1er juin. L'organisation pourrait le prolonger dans la Ligue américaine pour gagner du temps et assurer une certaine profondeur à Laval.
Miguël Tourigny
Le petit défenseur québécois détient un contrat de la Ligue américaine, mais il a passé toute la saison avec les Lions de Trois-Rivières sans jamais être rappelé. En 54 matchs dans l’ECHL, il a tout de même amassé 35 points, dont 8 buts, mais il a compilé un différentiel de -22. Le directeur général du Rocket, John Sedgwick, pourrait lui offrir un autre contrat des ligues mineures. Ses droits viennent à échéance le 1er juin.
Au revoir (probablement)
Petteri Nurmi
Cet obscur défenseur finlandais réclamé au septième tour (194e au total) au repêchage de 2022 doit être mis sous contrat avant le 1er juin.
En 60 matchs dans la Liiga, le gaucher de 22 ans a amassé 16 points, dont 2 buts, et a compilé un différentiel de -9.
On peut affirmer sans trop se tromper qu’il ne sera plus un espoir du Canadien de Montréal.
Blake Biondi
Le Canadien avait pris un pari sur cet attaquant d’une école secondaire du Minnesota au repêchage de 2020 en le réclamant au quatrième tour (109e au total).
Sa deuxième saison dans la NCAA avec l’Université Minnesota-Duluth laissait entrevoir de belles choses, mais son développement a un peu stagné par la suite.
Le CH doit le mettre sous contrat avant le 15 août.