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L'article provient de TVA Sports
Sports

Canadiens: la fin de la reconstruction?

MARTIN ALARIE / JOURNAL DE MONTREAL
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Photo portrait de Renaud Lavoie

Renaud Lavoie

2025-01-14T13:12:47Z
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Est-il trop tôt pour tirer cette conclusion ? Je serais surpris qu’un dirigeant des Canadiens l’affirme haut et fort, mais les performances de l’équipe parlent d’elles-mêmes dernièrement et la place des Canadiens au classement démontre que si la fameuse reconstruction n’est pas terminée, elle en est à ses derniers balbutiements. 

Du moins, c’est ce qu’on souhaite à l’organisation et ses partisans qui sont passés par trois années de misère, où le Tricolore a terminé au 31e rang du classement général en 2021-22, au 28e rang en 2022-23 et en 2023-24. Donc trois ans presque jour pour jour après l’embauche de Kent Hughes comme directeur général (18 janvier 2022), on sent que le vent tourne et que cette équipe est prête à passer à un autre niveau.

Le temps de passer aux choses sérieuses

La fin de la reconstruction ne veut pas dire qu’une place en série est assurée, loin de là. Reste que depuis le 28 décembre, les Canadiens ont une fiche de 6-0-1 face aux équipes qui auraient une place en séries, si elles commençaient aujourd’hui. Avant le 28 décembre, la fiche contre des équipes « en séries » était de 2 victoires et 12 défaites, en incluant les 2 revers face aux Rangers qui jouaient du très bon hockey lorsqu’ils ont affronté les Canadiens.

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On a maintenant l'impression que les joueurs regardent l'adversaire dans le blanc des yeux sans être intimidés.

Une transaction qui change tout

Alexandre Carrier n’est pas reconnu comme un défenseur de premier plan dans la LNH. Il ne sera jamais candidat pour un trophée Norris. Mais depuis qu’il a été acquis en décembre contre Justin Barron, les Canadiens ont une fiche de 8-2-1.

Carrier est reconnu comme un stabilisateur à la ligne bleue et a permis à Martin St-Louis de placer chacun de ses défenseurs dans la bonne chaise.

Depuis, les Canadiens limitent les actions qui aident l’adversaire (les revirements), comme le dit si bien l’entraîneur-chef des Canadiens et ça veut dire que les gardiens n’ont pas à jouer aux sauveurs soirs après soirs.

Et parlant de gardien, Jakub Dobes donne de sérieux arguments à l’organisation pour le garder à Montréal très longtemps. Il pourrait être cédé à Laval lors de la pause prévue en février pour la Confrontation des 4 Nations, mais ça risque fortement d’être ses derniers moments dans la Ligue américaine, si les dirigeants des Canadiens prennent cette avenue.

Beaucoup plus une nouvelle phase de la reconstruction

Si on demeure logique dans l’analyse, il faudrait plus dire que les Canadiens sont présentement dans une nouvelle phase de la reconstruction qui risque bien d’être la dernière.

L’équipe est finalement dans le mix et risque fortement de batailler pour une place en séries jusqu’à la fin de la saison, ce qui veut dire qu’il est fort probable que le Tricolore ne repêchera plus dans le top 10 pendant un bon moment. L’équipe apprend à gagner, comme le dit souvent Martin St-Louis et Kent Hughes aura surement une approche différente à la date limite des transactions, soit dans 18 matchs. Il y a plusieurs équipes qui bataillent pour une place en séries et l’idéal pour le Tricolore serait que l’équipe gagne 11 de ses 18 rencontres pour être dans une position favorable. Ceci forcerait Kent Hughes à changer son approche qui était, auparavant, de maximiser la valeur de chaque joueur qu’il échangeait.

Maintenant, si l’équipe demeure dans le fameux mix, il est fort probable que le directeur général des Canadiens garde les joueurs autonomes sans compensation dans sa formation, au lieu de les échanger. Une approche bien différente des dernières années, mais qui démontrerait clairement que la reconstruction est finalement derrière nous.

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