Bilan de fin de saison du CH: finis, les tabous
Jonathan Bernier
Oui, le Canadien a été exclu des séries pour une troisième saison consécutive, une cinquième fois en sept ans. Néanmoins, le bilan de fin de saison dressé par Kent Hughes et Jeff Gorton était empreint d’espoir.
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Non seulement le «mot en p» (pour playoffs) n’est plus tabou dans l’entourage de l’équipe, mais on voit poindre à l’horizon le «mot en c».
«Gagner une coupe Stanley à Montréal, c’est tout ce que je souhaite», a déclaré le vice-président des opérations hockey du Canadien, que certaines rumeurs envoyaient sous d’autres cieux.
Évidemment, ça n’arrivera pas l’an prochain. Et probablement pas la saison suivante non plus.
«On n’a pas la formation pour gagner la coupe Stanley aujourd’hui, a soutenu Hughes. Je pense que tout le monde ici est conscient de ça. C’est notre responsabilité, à Jeff et moi, d’offrir ça, mais ce n’est pas quelque chose qui se fait en 24 heures.»
Et qu’est-ce qui manque pour améliorer le sort du Canadien?
«On a besoin d’ajouter du talent en attaque. On doit également s’améliorer au niveau du jeu physique, a répondu le directeur général de l’équipe. Est-ce que ce sera en ajoutant des joueurs ou en étant plus exigeant avec ceux qu’on a déjà en place?»
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Une question sur laquelle se penchera l’état-major de l’équipe au cours des prochaines semaines. C’est à partir de ces rencontres à l’interne que sera déterminée la suite du plan mis en branle par les deux hommes lors de l'arrivée de Hughes en poste en janvier 2022.
«Jusqu’à maintenant, ce sera mon été le plus important», a soutenu Hughes avant d’ajouter que le suivant le serait possiblement encore plus.
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Rien sur un coup de tête
Cela dit, pas question de partir en peur. Comme par les années passées, Hughes ne foncera pas tête baissée dans le marché des joueurs autonomes ni dans celui des transactions. Oui, il risque d’y avoir du mouvement, mais encore une fois, chacun sera pointilleusement calculé.
«On est rendu à un point où on a beaucoup d’atouts, on a beaucoup de bons joueurs. On s’en va dans la bonne direction, a indiqué Gorton. C’est difficile de dire quand le moment sera le bon [de passer à l’autre étape]. Ce ne serait que de la spéculation. On a un plan à long terme duquel on ne veut pas dévier.»
«Cela dit, s’il y a un joueur sur le marché des joueurs autonomes qui peut nous aider, on va évaluer cette option, a poursuivi l’Américain. On a déjà effectué plusieurs transactions depuis que nous sommes en poste, mais si on peut en faire d’autres, on les fera.»
Le Canadien détient 24 choix, dont quatre de premier tour, lors des deux prochains repêchages. Le nombre de jeunes espoirs à la ligne bleue serait suffisant pour équiper deux formations pendant plusieurs saisons.
Deux réalités qui feront en sorte que le téléphone de Hughes sonnera souvent au cours des prochaines semaines.
Kaiden Guhle, Jordan Harris, Justin Barron, Jayden Struble, Logan Mailloux, Arber Xhekaj, Lane Hutson, David Reinbacher. Il sera impossible de garder tous ces arrières de 23 ans et moins avec l’équipe. Hughes devra faire des choix. Ceux-ci dépendront probablement des offres qui seront sur la table.
«Les agents de nos jeunes défenseurs m’ont appelé durant la saison [pour demander quel était l’avenir de leur client]. Pour l’instant, je n’ai pris aucune décision sur qui partira», a-t-il souligné.
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Des doutes sur la progression
Voilà pour l’avenir. D’ailleurs, si Hughes et Gorton voient le futur de l’équipe d’un œil aussi optimiste, c’est qu’ils ont aimé ce qu’ils ont noté au sein de leur groupe au cours des sept derniers mois.
Et ce, même si l’équipe terminera encore au 27e ou au 28e rang, qu’elle a remporté une victoire de moins que l’an passé, qu’elle a pris le 26e rang dans la colonne des buts marqués et le 27e pour les buts accordés.
«Je suis satisfait des avancées de notre équipe et de nos jeunes joueurs. On a vu une progression dans le jeu de l’équipe. On a des jeunes qui continuent de progresser à Montréal, à Laval et dans les rangs amateurs», a énuméré Hughes.
«On a vu une progression chez Alex Newhook et chez Joel Armia. Mike Matheson a amené son jeu à un autre niveau. Kaiden Guhle aussi, a-t-il ajouté, nommant également au cours du point de presse Nick Suzuki, Juraj Slafkovsky et Samuel Montembeault. En deuxième moitié de saison, on a mieux géré les matchs. Ça aussi, ça fait partie de la progression d’une équipe.»
Maintenant, pour que les effluves du «mot en c» se transforment en visuel, il faudra que la prochaine progression s’affiche sur le classement général.
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