Canadien: encore des éloges pour Martin St-Louis
«Son parcours inhabituel lui permet de comprendre chaque joueur qui se trouve dans son vestiaire» – Paul Maurice


Jonathan Bernier
SUNRISE | Le travail que Martin St-Louis réalise avec les effectifs qu’il a sous la main, malgré la liste des blessés qui ne cesse de s’allonger, continue d’attirer les éloges au sein de la confrérie des entraîneurs-chefs de la LNH. Paul Maurice est le dernier en lice.
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L’actuel entraîneur-chef des Panthers roule sa bosse depuis plus d’un quart de siècle dans le circuit Bettman. Il n’avait que 28 ans lorsque les Whalers de Hartford lui ont donné les rennes de l’équipe en novembre 1995, faisant de lui l’un des plus jeunes pilotes de l’histoire du circuit.
Évidemment, à 47 ans, Martin St-Louis n’est pas au même chapitre de sa vie. Néanmoins, la situation des deux hommes est similaire, en ce sens que Maurice avait à peine un mois d’expérience dans la LNH comme entraîneur adjoint lorsqu’il a obtenu sa promotion.
«Il n’est pas dans une situation facile. Son alignement est décimé par les blessures et il évolue dans un marché qui exige l’excellence. Malgré tout, il réussit à garder son vestiaire en vie.»

Maurice pointe au quatrième rang de l’histoire du circuit avec 1752 matchs derrière la cravate. Il a vu couler, de l’eau sous les ponts. Et il croit savoir ce qui fait le succès de son homologue du Canadien.
«On se rappelle sa coupe Stanley et les talents de marqueur de Martin. Mais, avant d’y arriver, il a dû gratter, bûcher et apprendre à maîtriser tous les petits détails pour faire son chemin jusque dans la LNH», a-t-il rappelé.
«Donc, ce parcours inhabituel lui permet de comprendre chaque joueur qui se trouve dans son vestiaire, le jeu et la gamme d’émotions à travers lesquelles on peut passer», a poursuivi Maurice.
Mis au parfum des commentaires de son vis-à-vis avant la rencontre, St-Louis s’est dit très honoré.
« La ligue, c’est une fraternité. On souhaite du succès à tout le monde. On essaie de se soutenir et on comprend ce à travers quoi passe chaque équipe, a indiqué le pilote du Canadien. Recevoir ces commentaires d’un entraîneur qui a beaucoup d’expérience et qui a commencé jeune dans la ligue, c’est flatteur. »
Verhaeghe sort de l’ombre
Quand il est question de joueurs qui ont dû trimer dur pour atteindre la LNH, le nom de Carter Verhaeghe en est un autre exemple. Coincé dans la ECHL et la Ligue américaine jusqu’à l’âge de 24 ans, le Torontois domine présentement la colonne des buteurs des Panthers avec 32 buts.
«C’est une autre histoire à la Martin St-Louis, a noté Maurice. C’est un tireur d’élite, un gars capable de dégainer rapidement. Toutefois, ce qu’on aime encore plus de lui, c’est son jeu défensif. Depuis qu’il a compris qu’il était capable de marquer des buts dans cette ligue, il est plus conscient des autres aspects du jeu.»

Cela dit, on comprend qu’Alexander Barkov a raté 14 matchs cette saison, mais le nom de Verhaeghe n’est pas celui qu’on s’attend à voir tout en haut de cette colonne. Du moins, pas de l’extérieur.
«De notre côté, on n’est pas tellement surpris. Il peut marquer 30 ou 40 buts par année les yeux fermés, a soutenu Anthony Duclair. On est arrivés en même temps chez les Panthers. Dès le départ, je voyais que ce serait un bon joueur.»
«Tu vois que dans l’organisation du Lightning, il n’a pas eu l’occasion de se faire valoir. Ici, ça a été le contraire. Il a eu l’occasion de jouer avec de bons joueurs», a poursuivi le Montréalais.

Tkachuk en profite
Cette saison, c’est principalement avec Matthew Tkachuk et Sam Bennett que Verhaghe a foulé la glace.
«Avant que je joue ici, je n’en connaissais pas beaucoup sur lui. Je savais qu’il avait connu quelques bonnes saisons, mais dès le camp d’entraînement, j’ai constaté à quel point il était rapide», a indiqué Tkachuk.

«J’adore jouer avec lui. On est deux joueurs au style différent, mais ça fonctionne très bien», a-t-il fait valoir.
Avec 87 points au compteur, Tkachuk s’approchera de son sommet personnel de 104 points. On peut donc comprendre qu’il apprécie la présence de Verhaeghe à ses côtés.