Canadien c. Flyers: «C’était un moment très spécial» – Sean Farrell

PHILADELPHIE | Faire le saut du niveau universitaire à la LNH n’est déjà pas une mince tâche. Le faire sans même avoir pu briser la glace lors d’un entraînement est, par conséquent, on ne peut plus inhabituel.

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D’ailleurs, on a rapidement compris que Martin St-Louis n’était pas chaud à cette idée lorsqu’on lui a demandé, à quelques heures du match, d’expliquer cet accroc à ses habitudes.

«C’est une question pour Kent [Hughes]», a martelé l’entraîneur-chef du Canadien, deux fois plutôt qu’une, à ce sujet.

Le directeur général du Tricolore n’ayant pas fait le voyage, c’est Jeff Gorton qui a expliqué la situation à la poignée de journalistes montréalais assistant à la rencontre.

Le vice-président des opérations hockey a fait valoir que l’organisation voulait offrir l’occasion à sa recrue de disputer ce premier match devant parents et amis.

«Faire le tour d’honneur [en solitaire] pendant l’échauffement est l’une des choses les plus cool que j’aie faites. Je voyais mes amis qui m’encourageaient de l’autre côté de la baie vitrée. C’était un moment très spécial», a d’ailleurs indiqué Farrell, une fois de retour au vestiaire.

Gorton a convenu que l’entraîneur-chef avait le dernier mot et qu’il comprenait que celui-ci veuille, au lendemain d’une victoire, présenter la même formation. Néanmoins, il a assuré qu’il n’y avait pas eu de confrontation entre St-Louis et lui.

«J’ai aimé son match, a lancé St-Louis à propos de Farrell. Les Flyers, ce n’est pas une équipe facile à affronter. Ils jouent un style pesant. J’aimais où il allait sur la glace. Quand il touchait à la rondelle, il avait de bonnes intentions.»

Une bonne impression

On ignore quel sera le plan avec Farrell lors des sept derniers matchs de la saison, mais, comme l’a rappelé Gorton, il a déjà de l’expérience avec les hommes pour avoir représenté les États-Unis aux Jeux olympiques de Pékin et au Championnat du monde, en 2022.

Toutefois, Farrell peut déjà affirmer que le jeu est beaucoup plus physique dans la LNH que dans le réseau universitaire. Nicolas Deslauriers s’est assuré de le lui faire remarquer.

«Il m’a renversé violemment. C’est quand j’ai levé les yeux que j’ai vu que c’était lui. Le choc était effectivement un peu plus solide», a mentionné Farrell, sourire en coin.

Timide de nature, Farrell, en nomination pour le trophée Hobey-Baker remis au joueur par excellence de la NCAA, n’a pas à rougir de cette première sortie dans la grande ligue. 

En tout cas, Brendan Gallagher a bien aimé ce qu’il a vu de lui.

«Il a fait du bon travail. Il a rapidement saisi notre structure. Ça en fait beaucoup à apprendre rapidement, mais il a été capable de gérer tout ça», a affirmé celui qui a disputé 668 matchs dans le circuit Bettman.

«Pour lui, c’était un match pour avoir du plaisir. J’espère qu’il l’a savouré. Il a une longue carrière devant lui. On est contents de l’avoir avec nous. On sait qu’il a été étincelant dans les rangs universitaires», a poursuivi le vétéran.

Après la rencontre, le Canadien a renvoyé Cayden Primeau chez le Rocket de Laval.