«J’adore le regarder jouer»: Carey Price aime ce qu’il voit de Samuel Montembeault


Jessica Lapinski
Pour une quatrième année – déjà! –, Carey Price ne défendra pas le filet du Canadien pour le match d’ouverture, mercredi. Mais si la fébrilité qui entoure ces grands moments lui manque toujours, le grand numéro 31 ne se plaint pas de voir Samuel Montembeault désormais bien assis dans la chaise qu’il a si longtemps occupée.
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«Ce que j’aime le plus chez Sam, c’est sa personnalité, mentionne Price, dans une visioconférence avec Le Journal. C’est un gars qui est heureux, qui ne s’en fait pas trop dans la vie.»
Price a côtoyé celui qui allait éventuellement devenir son successeur dans le rôle de gardien numéro 1 à Montréal le temps de quelques matchs seulement.

Quand le Québécois s’est amené dans la métropole, avec un parcours professionnel à des années-lumière de celui de Price, ce dernier était sur la touche en raison de la sérieuse blessure à un genou qui allait éventuellement mettre un terme à sa carrière.
«La mentalité d’un gagnant»
Le gardien, qui venait de perdre en finale de la Coupe Stanley, était aussi demeuré à l’écart du groupe en début d’année, quand il a pris la décision de se joindre au Programme d’aide aux joueurs de la LNH.
Mais le temps qu’il a passé avec «Monty» lui a permis de découvrir un gars qui se démarque par son attitude. «C’est un compétiteur et visiblement, il joue bien. Il donne une chance à l’équipe de gagner», relève Price.
«Il a la mentalité d’un gagnant, ajoute-t-il. J’adore le voir jouer.»
Price, le chauffeur
On le disait d’emblée: il y a maintenant quatre ans que Price n’est plus le partant du CH pour le match d’ouverture.
Si bien des choses ont changé pour le Canadien depuis, le quotidien de l’ancien gardien, lui, a changé du tout au tout.
Et on ne parle pas de l’échange, purement administratif, qui l’a fait passer aux mains des Sharks il y a quelques semaines, le temps d’écouler la dernière année à son contrat.
De gardien de la prestigieuse équipe de hockey, Price est désormais père au foyer. Un quotidien différent, certes, mais quand même fort occupé: entre l’école, les matchs de baseball et les cours de danse, papa Carey joue souvent les chauffeurs de taxi.
Un rôle qu’il ne déteste pas, soulève celui qui aide aussi son ami Josh Gorges, désormais entraîneur adjoint chez les Rockets de Kelowna, dans la WHL.
Après tout, Price est un «gars de char». De pick-up, plus précisément, lui qui parlait aux médias dans le cadre d’une campagne avec Ford Canada, à laquelle il est associé.
«Une réelle bénédiction»
Et puis, par chance, les divers cours que suivent ses trois enfants sont tous à quelques minutes de la maison.
Rien à voir avec les sept heures de route que son propre père parcourait pour l’emmener à ses entraînements et à ses matchs, quand il était enfant.
Mais Price sourit quand il repense à cette époque, désormais lointaine du haut de ses 38 ans. On le devine même un peu ému lorsqu’il évoque ces longs voyages, assis comme passager dans le Ford Ranger de son paternel.

«Ça prend beaucoup de dévouement pour donner à ton enfant la chance de faire ce qui le rend heureux, pointe-t-il. J’ai toujours gardé ça en tête. Cette chance, elle m’a été donnée par un homme qui a tout fait pour que je me rende là.»
«Mes enfants feront ce qu’ils veulent, ajoute Price. Je ne veux pas qu’ils jouent au hockey parce que papa était un gardien.»
«Et jouer au hockey, c’était le fun. Mais d’être un jeune retraité, et de pouvoir profiter de ces années, de l’enfance de mes enfants, c’est aussi une réelle bénédiction.»