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L'article provient de TVA Sports
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Canadien: C'était le temps que ça se règle, mais c'est un contrat extraordinaire pour Lane Hutson

Photo Martin Alarie
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Photo portrait de Antoine Roussel

Antoine Roussel

2025-10-14T04:00:00Z
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Que le Canadien ait fait signer un contrat à Lane Hutson à ce montant, je trouve ça extraordinaire. En plus, ça vient de chasser l’éléphant de la pièce. Dans les derniers jours, on commençait tous à se dire: il est temps que tu signes, Lane, pour qu’on puisse te voir enfin l’esprit seulement en mode hockey.

Le CH vient de régler une grosse question. Hutson n’a pas connu une grande première semaine. Il a un point en trois matchs.

On pouvait se demander si la ligue ne s’était pas ajustée à son jeu. Et surtout si toute cette histoire de contrat ne lui jouait pas un peu dans la tête.

Moi, ça m’aurait peut-être dérangé de savoir ce que j’avais sur la table. Plus tard dans ma carrière, je n’aurais jamais pris ce risque, je préférais m’en tenir aux sages paroles de mon père: fils, un tiens vaut mieux que deux tu l’auras.

Dans mon cas, je jouais vraiment bien. L’offre est arrivée en février. La saison était donc bien entamée.

En équipe, on avait pris la décision de suivre la vague et de surfer sur cette bonne saison. Mais la différence, comme je le disais, c’est que la campagne était bien commencée.

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Au final, ç’a bien tourné pour moi. Mais parfois, je repense à cette époque et m’étonne moi-même d’avoir fait fi de la précieuse maxime de mon père.

Le squelette est en place

Ce que je trouve agréable avec cette signature, c’est que Kent Hughes et Jeff Gorton savent maintenant ce avec quoi ils doivent travailler pour aller chercher le gros joueur qui manque afin de faire passer ce club-là au prochain niveau.

Non, l’équipe ne fait pas encore partie de celles qui peuvent aspirer à la coupe Stanley. Il lui manque des morceaux. Mais le squelette, il est là. Pas besoin de passer voir Jean Airoldi pour une transformation extrême.

Hutson n’a peut-être pas connu une grosse première semaine, mais le Canadien, oui. Deux victoires en trois matchs, c’est génial. En fait, on était à un gain contre Toronto de connaître l’apothéose.

Caufield, le joueur complet

C’était écœurant. J’ai adoré ce que j’ai vu!

Ce que j’aime, c’est de voir à quel point le message de Martin St-Louis est reçu à 10 sur 10. Les joueurs l’incorporent à leur jeu. Pour moi, le meilleur exemple, c’est Cole Caufield.

Quand on pense à Caufield, on pense à des buts. Mais dans la première semaine, je l’ai vu impliqué physiquement, sans sortir des gars de la glace jusqu’à la 10e rangée.

Il était bien positionné. Mais là, il apporte ce qu’il faut pour que l’équipe fonctionne. Et en fin de semaine, il a marqué son premier but, il a récolté des passes. Parfait! C’est ce qu’on veut.

«Zack Attack» peut inspirer

Une mention honorable aussi à Zachary Bolduc, alias «Zack Attack». Il est arrivé à Montréal après une grosse fin de saison à St. Louis et il était plus que prêt.

Dans les rangs juniors, Bolduc était un excellent attaquant, mais pas nécessairement le plus intense. Ce que j’adore dans son cas, ce qui est vraiment intéressant, c’est à quel point de jeunes joueurs peuvent s’en inspirer.

Tu peux être un bon dans le junior, faire 100 points, mais tu dois faire évoluer ton jeu une fois dans la LNH.

Si Bolduc avait gardé le même profil de joueur que celui qu’il avait à l’époque, il ne serait probablement pas dans la Ligue nationale. Il serait sûrement pris entre deux chaises. Tout le crédit lui revient.

Il a compris que ça va te démarquer de bien des joueurs si tu as le couteau entre les dents. Pour l’instant, il a du Brendan Gallagher dans le nez.

– Propos recueillis par Jessica Lapinski

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