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L'article provient de Le Journal de Montréal
Société

Campement Notre-Dame: pas de démantèlement prévu avant le 21 juillet

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Photo portrait de Thierry Bastien

Thierry Bastien

2025-07-10T11:09:55Z
2025-07-10T14:29:16Z
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Le démantèlement du campement situé sur la rue Notre-Dame, à Montréal, a de nouveau été reporté au moins jusqu’au 21 juillet prochain.

• À lire aussi: Crise de l’itinérance à Montréal: nouveau sursis pour le campement Notre-Dame

Le sursis de 10 jours a été entériné par une juge ce matin au palais de justice de Montréal au terme d’une entente entre la Ville de Montréal, le gouvernement du Québec et la Clinique juridique itinérante.

Le ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTMD) ne pourra donc prendre aucune mesure pour expulser les personnes en situation d’itinérance installées le long de la rue Notre-Dame Est, entre le boulevard Pie-IX et la rue Saint-Clément, à Montréal, et ce minimalement jusqu’au 21juillet 2025.

Cette interdiction de démantèlement pourrait cependant être renouvelée à son échéance. Les avocats seront de retour à la cour le 18 juillet pour discuter des prochaines étapes et de la fixation d’une date d’audition d’une injonction interlocutoire.

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Peu importe la décision qui sera rendue le 21 juillet prochain, certains campeurs ont décidé de partir.

«Je m'en vais, peu importe le sursis. Ça s'en vient dangereux, il n'y a pas assez de sécurité pour les gens, tout le monde se fait voler et se fait attaquer», admet un campeur.

Pour le député de Québec solidaire dans Hochelaga-Maisonneuve Alexandre Leduc, la situation n’est pas facile pour personne.

«D’un côté on a des personnes qui vivent de la situation d'itinérance, puis de l’autre on a des citoyens qui vivent pas loin et qui ont les désagréments assez forts, ça peut être des cris, ça peut être du vol de matériel, ce n'est pas facile pour personne. Cependant, démanteler un campement comme ça, ce qui va arriver c’est que dans 2 semaines, il va peut-être remonter ce campement-là», admet-il sur les ondes de TVA Nouvelles.

De son côté, le fondateur et directeur général de la Clinique juridique itinérante explique la raison d’être des démarches judiciaires entreprises par l’organisme.

« Alors que le Québec connait une crise de l’itinérance sans précédent et où il n’existe pas assez de places dans des ressources d’hébergement d’urgence, et encore moins en logement, pour accueillir des personnes vivant en mode survie à la rue, la décision du gouvernement de procéder, sans solutions de rechange, au démantèlement de campements où résident des personnes parmi les plus vulnérabilisées de notre société, est inhumaine et porte atteinte à leur vie, à leur sécurité et à leur dignité », explique Me Donald Tremblay par voie de communiqué.

C’est donc un troisième sursis dans le dossier du campement Notre-Dame depuis le début juin.

Des enjeux de sécurité, notamment que les pompiers de Montréal ont été obligés d’intervenir une trentaine de fois au cours des derniers mois, ont été évoqués pour commander le démantèlement du campement Notre-Dame.

- Avec les informations d'Yves Poirier

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