Campagne humoristique pour répondre aux tarifs de Donald Trump: «Je bois local mon Donald»
La marque de bière Boréale s’amuse avec le président américain tout en faisant la promotion de l’achat local


Mathieu Boulay
En réponse à la menace tarifaire américaine, la marque de bière québécoise Boréale a décidé de lancer une campagne publicitaire qui lance une pointe humoristique au président Donald Trump. La campagne «Je bois local mon Donald» est apparue sur plusieurs panneaux publicitaires et sur les réseaux sociaux dans les dernières heures.
Propriétaire de la marque Boréale, la microbrasserie Les Brasseurs du Nord voulait se positionner dans un contexte où les consommateurs réfléchissent deux fois avant de faire leurs achats. Cette initiative est le fruit du nouveau partenariat entre la compagnie de bières et l’agence Bleublancrouge.
En lançant cette campagne, la compagnie qui est basée à Blainville veut lancer un appel à l'achat local.
«On ne voulait pas entrer dans le jeu des grosses déclarations politiques, a mentionné le PDG des Brasseurs du Nord, Sébastien Paradis au Journal de Montréal. Le climat est déjà assez sombre et anxiogène. On voulait faire sourire les gens dans une époque où on sourit moins.»
Lorsque son agence lui a transmis la phrase thématique, il a accepté tout de suite.
«Je suis parti à rire. Le ton était parfait parce qu’on ne le traitait pas d’imbécile [Trump], a souligné M. Paradis. On voulait s’encourager les uns et les autres en disant qu’il faut boire local. Pour nous, c’est surtout une occasion de réaffirmer notre positionnement.»
Soit dit en passant, Boréale va vendre des produits dérivés de sa campagne publicitaire. M. Paradis a indiqué qu’une casquette avec le «Je bois local mon Donald» est en production.
Des tarifs qui feraient mal
M. Paradis ne le cache pas. Des tarifs douaniers de 25 % feraient très mal à son entreprise et à son industrie au Québec.
Les Brasseurs du Nord font affaire avec des fournisseurs américains pour le houblon pour la fabrication de sa bière et pour ses cannettes.
«Nous sommes tous en train d’évaluer cela rapidement, précise Sébastien Paradis. La production de houblon québécois ne suffit pas à l’industrie de la micro québécoise.
«On doit s’approvisionner aux États-Unis. Puis, les deux gros distributeurs de cannettes sont américains. C’est sûr qu’il va y avoir un impact s’il y a des tarifs un jour.»
«Ça finirait par une augmentation des prix.»
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