Camp des recrues du Canadien: Pascal Vincent soutient qu’Adam Engström «est prêt à cogner à la porte»

Jonathan Bernier
Quand on parle de l’avenir à la ligne bleue du Canadien, il est inévitablement question de Lane Hutson, de Kaiden Guhle et de David Reinbacher. Dans l’ombre, toutefois, un nom semble vouloir émerger.
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Sans trop faire de bruit, Adam Engström gravit les échelons. Tellement, qu’avant longtemps, il pourrait venir mêler les cartes.
«Je pense qu’il est prêt à cogner à la porte, a estimé Pascal Vincent, questionné au sujet du Suédois mercredi avant-midi. Il ne fait pas beaucoup jaser dans les médias ou à l’extérieur de l’organisation. Mais à l’interne, on en parle beaucoup.»
«À partir de là, ça dépend des postes disponibles et des décisions de l’organisation du Canadien», a poursuivi l’entraîneur-chef du Rocket.
Pour l’heure, le principal défaut d’Engström, c’est d’être gaucher au même titre qu’Hutson, Guhle, Mike Matheson, Jayden Struble et Arber Xhekaj.
Il risque de devoir attendre une transaction ou une blessure pour disputer son premier match dans le circuit Bettman.
Dominant en séries
Néanmoins, les dirigeants du Canadien ont grandement été impressionnés par la vitesse à laquelle le jeune homme de 21 ans s’est acclimaté à son nouvel environnement.
Nouveau pays, nouvelle ligue, nouvelle dimension de patinoire, nouveaux coéquipiers, nouvelle culture: ça faisait beaucoup à assimiler pour ce choix de troisième tour (92e au total) en 2022.

«Être loin de la maison et de mes amis, ce fut difficile. Je n’avais jamais quitté la Suède, a raconté le défenseur. C’est quand j’ai commencé à me sentir à l’aise hors de la glace que ça s’est mis à aller mieux sur la patinoire.»
Une ascension qui a culminé par un rendement remarquable en finale de l’Association de l’Ouest, face aux Checkers de Charlotte. Même si le Rocket a subi l’élimination, Engström a probablement laissé dans cette ronde sa plus belle carte de visite.
«On n’avait pas joué contre Charlotte durant l’année. C’était une équipe plus vieille, plus physique et plus rapide qui jouait bien dans plusieurs aspects, a expliqué Vincent. Malgré tout, il est ressorti de façon spectaculaire. Il a été dominant.»
Beaucoup plus complet
S’il a pu s’illustrer, c’est que tout au long de la saison, il a travaillé une facette de son jeu qu’il n’avait jamais appliqué en Europe.
«Dès le camp des recrues, on savait que c’était un gars talentueux, mais il a été capable de s’ajuster au jeu nord-américain, a souligné Daniel Jacob, entraîneur adjoint responsable des défenseurs du Rocket. Il a développé son état d’alerte. Il reconnaît le danger. Sa façon de défendre, d’utiliser ses pieds et son bâton dans les séries contre Charlotte, ça a été une force.»
Reconnu comme un défenseur offensif au cours de ses hivers passés à Djurgardens et à Rogle, Engström a compris que, dans un environnement dans lequel pas mal tout le monde est habile avec la rondelle sur son bâton, il devrait afficher d’autres qualités pour se démarquer.
«Le jeu physique que j’ai démontré dans cette série, tout comme le jeu défensif, j’ai assurément développé ça ici, a-t-il mentionné. J’ai beaucoup travaillé là-dessus, car je sais que c’est ce qui m’amènera à la LNH un jour.»
Un jour qui pourrait venir plus vite qu’on pense.