Camp d'orientation d'Équipe Canada: Samuel Montembeault est prêt à faire mentir le Canada anglais

CALGARY | Que ce soit à Montréal, au Québec ou dans le reste du Canada, il n’y a pas une position qui fait couler plus d’encre que celle de gardien de but.

On a eu droit à un autre chapitre de ce feuilleton au début du mois lorsque le collègue Steve Simmons du Toronto Sun a semblé remettre en doute l’invitation de Samuel Montembeault au camp d’orientation de l’équipe canadienne, qui se tient à Calgary depuis mardi.

Dans un entrefilet de l’une de ses chroniques, le columnist a indiqué que le fait que Montembeault «soit Canadien français augmentait ses chances d’être le troisième gardien».

En entrevue avec quelques médias francophones, dans les couloirs d’un hôtel de la métropole albertaine, Montembeault n’en a pas fait de cas. Mais on comprend qu’il est déterminé à faire mentir le Canada anglais. Cela dit, il préfère carburer au rêve de représenter le Canada sur la plus grande scène sportive de la planète.

«Ce serait tellement un bel honneur. Les Olympiques, c’est tellement gros», a déclaré l’homme masqué du Canadien.

Et tant qu’à y être, pourquoi ne pas essayer d’hériter du titre de gardien partant, comme ce fut le cas lors du Championnat du monde de 2023? Ou à tout le moins d’obtenir le rôle d’auxiliaire, évitant ainsi de devoir se contenter du rôle de spectateur. Rôle qu’il a occupé lors de la Confrontation des 4 Nations.

«J’y pense, c’est dans ma tête, a-t-il indiqué. Ce matin, ils ont dévoilé les chandails qu’on va porter. Ils ont passé des vidéos. On a revu le but de Sid [Sidney Crosby] en 2010. Ça donnait des frissons. C’est le fun de penser que je pourrais participer à ça moi aussi.»

Ça pourrait ne tenir qu’à un fil

En tant que membre de la formation qui a raflé le titre face aux Américains sur la glace du TD Garden de Boston en février, les probabilités que Montembeault obtienne un billet pour l’Italie ne sont pas négligeables.

Toutefois, l’athlète de 28 ans n’est pas né de la dernière pluie. Il sait que rien n’est garanti. Et ce, même si les dirigeants de la formation canadienne n’ont invité que trois gardiens à Calgary (Jordan Binnington, Adin Hill et lui).

«J’essaie de ne pas trop lire entre les lignes, a-t-il mentionné. C’est le fun d’être invité ici, mais si je n’ai pas un bon début de saison, que mon hockey n’est pas bon, ça ne voudra rien dire.»

Voilà de sages paroles. D’autant plus que Doug Armstrong, le directeur général du Canada, a souligné la semaine dernière qu’il y avait plus que trois gardiens en lice pour faire partie de la formation olympique. On peut penser à MacKenzie Blackwood, Stuart Skinner, Darcy Kuemper et Logan Thompson.

Dobson en compétition avec son coloc

Noah Dobson et Nick Suzuki sont les deux autres représentants du Canadien invités à Calgary au sein de ce groupe de 42 joueurs. Dans les deux cas, que ce soit en attaque ou au sein de la brigade défensive, la compétition sera féroce.

«Tous les joueurs invités à ce camp l’ont été pour une raison. Nous croyons tous en nos chances de percer la formation, a déclaré Dobson. Il s’agit de la meilleure équipe au monde. Ce n’est pas facile d’y gagner un poste.»

En sa qualité de défenseur offensif, Dobson pourrait être en compétition directe avec Evan Bouchard. Étrangement, les deux sont cochambreurs durant ces trois jours.

«Je le connais puisque j’ai joué au Mondial junior avec lui. C’est un bon joueur», a-t-il pris soin de mentionner.

En plus de Bouchard, la lutte sur le flanc droit se fera avec Cale Makar, Drew Doughty, Colton Parayko, Aaron Ekblad et Brandon Montour.

«Quand tu grandis au Canada, tu rêves de jouer dans la LNH, mais aussi de porter les couleurs du Canada, a mentionné le nouvel arrière du Tricolore. Je voudrai offrir mon meilleur hockey et rendre la décision difficile pour les dirigeants de l’équipe quand viendra le temps de choisir les joueurs.»

Dobson a porté les couleurs du Canada, en mai dernier, au Championnat mondial.