Camions électriques: après Lion, une autre compagnie en sérieuses difficultés financières
Le constructeur Nikola se place à son tour à l’abri des créanciers


Mathieu Boulay
Le marché des camions électriques continue de battre de l’aile. Après Lion il y a quelques semaines, c’est au tour d’un constructeur américain de se placer à l’abri des créanciers.
Fondé en 2014 à Phoenix, en Arizona, le fabricant Nikola a pris cette décision après avoir affirmé publiquement plus tôt cette année qu’elle aurait de la difficulté à joindre les deux bouts.
Pour renflouer ses coffres, les dirigeants vont tenter maintenant de vendre la majorité de ses actifs pour éponger ses dettes qui se situeraient entre 1 et 10 milliards $ américains. Selon des documents judiciaires, les actifs seraient évalués entre 500 millions et 1 milliard $ américains.
En 2022, l’entreprise, qui a déjà été évaluée à 30 milliards $, a été impliquée dans un scandale où le fondateur Trevor Milton a été condamné pour avoir induit en erreur des investisseurs sur la technologie de son entreprise.
«Comme les autres compagnies dans l'industrie des véhicules électriques, nous avons affronté un marché et d'autres facteurs macroéconomiques qui ont eu un impact sur notre capacité à opérer», a indiqué le chef de direction Steve Girsky dans une déclaration écrite.