Voici une romance historique qui se déroule dans l'Angleterre du début des années 1800: la romancière Camille Vallières signe «La Saga Kilmorey»


Marie-France Bornais
Enseignante d’histoire, passionnée par les romances historiques, Camille Vallières s’est plongée dans l’Angleterre du début du XIXe siècle pour écrire son premier roman, La Saga Kilmorey. On y retrouve la belle Millicent Kilmorey, fiancée à la va-vite avec Victor, le comte de Galton, un homme qui l’a sauvée in extremis d’un viol. Elle le trouve arrogant et tente de rompre leurs fiançailles... mais les époux doivent apprendre à faire contre mauvaise fortune bon cœur.

En Angleterre, en 1808, Millicent Kilmorey rêve de se marier par amour, même si elle sait que ce n’est pas souvent possible dans son milieu. Lorsqu’elle est sauvée in extremis d’un viol, son rêve s’écroule, car elle est fiancée à son sauveur, Victor, le comte de Galton.
Millicent n’a aucune envie de passer sa vie avec cet homme qu’elle trouve autoritaire et arrogant et tente, sans succès, de rompre leurs fiançailles. Millicent et Victor, coincés dans un mariage forcé, apprennent à se découvrir.
Passionnée d’Histoire
Camille Vallières, qui a fait un baccalauréat en histoire et un baccalauréat en enseignement de l’histoire, est passionnée par cette matière.
Elle aime aussi beaucoup les histoires d’amour et a lu, plus jeune, les romans de Barbara Cartland que sa mère lisait. Plus tard, elle s’est plongée dans les romans de Ken Follet. Combiner les deux passions dans une romance historique allait de soi!
«J’adore lire ce genre de livres là», confirme-t-elle en entrevue. «En Angleterre, au début du XIXe siècle, il y a quelque chose de particulier qui se passe à ce moment-là. Il y a une confrontation d’idées entre une partie de la société qui veut que ça reste figé dans le temps: on veut sauver la monarchie, on veut garder cette espèce de haute société.»
«D’un autre côté, il y a toute une modernité qui arrive. Le XIXe siècle fait suite à énormément de changements: la révolution industrielle, mais aussi la Révolution française juste avant, et la Révolution américaine pas longtemps avant. C’est un contexte historique fait rêver, avec tous ces grands bals.»
Des personnages forts
Tous ces enjeux de modernité étaient parfaits pour créer des personnages forts, dont Millicent, un personnage féminin qui est aussi «féministe un peu avant de temps», ajoute Camille Vallières.
«Je trouve ça intéressant de présenter un personnage féminin fort, mais en respectant un contexte historique quand même: elle ne peut pas faire tout ce que je pourrais lui faire faire en 2025.»
La romancière ajoute que cette époque avait un petit côté «princesse» qui fait rêver. «Il y avait des bals, les femmes choisissaient des robes, aspiraient à trouver le grand amour, mais très peu y arrivaient.»
Millicent s’accroche à son bonheur
Millicent et Victor, par un concours de circonstances, sont obligés de se marier. Ils ont chacun leur petit caractère. «De Millicent, j’aime son petit côté rêveuse mal assumé. Elle avait un rêve et ne veut pas le laisser tomber, mais quand elle se rend compte que ça ne fonctionne pas comme elle veut, elle ose proposer quelque chose.»
«Elle s’accroche à ce bonheur et tient tête à Victor quand il n’est pas super gentil avec elle. Ce côté d’elle, assumé, de faire son bonheur à sa façon, j’apprécie ça énormément d’elle.»
Victor, un héros masculin au caractère impétueux et autoritaire, est fidèle à l’époque. «C’est sûr qu’il est arrogant! C’est pas quelque chose que j’apprécie dans la vie, mais il a une fonction, un rôle à assumer, un rôle qu’on lui a imposé toute sa vie. On voit quand même qu’il est dévoué. J’ai essayé de le rendre quand même un petit peu sympathique!»
La Saga Kilmorey, tome I: Au-delà des apparences
Camille Vallières
Éditions Libre Expression
280 pages
- Camille Vallières est enseignante d’histoire.
- Elle signe avec La Saga Kilmorey son premier roman.
«Millicent observait son neveu, John, trois ans, ramasser des brindilles dans le boisé entourant la propriété familiale de Grantsborrow. Le petit garçon, encore un peu potelé, avait les cheveux très noirs de son père, le défunt marquis de Grantsborrow. Il avait toutefois les yeux verts de sa mère, comme ceux de tous les autres membres de la fratrie Kilmorey. Harriet, la sœur aînée de Millie, avait épousé le marquis à l’âge de dix-huit ans; sans amour, évidemment.»
– Camille Vallières, La Saga Kilmorey, tome 1: Au-delà des apparences, Éditions Libre Expression
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