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L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

Cambriolage au Louvre: voici comment les malfaiteurs ont volé les bijoux en huit minutes

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AFP

2025-10-20T12:05:12Z
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Il est 9h30 dimanche sous les fenêtres du Louvre, à Paris. Des malfaiteurs installent un monte-charge, fracturent une fenêtre et dérobent des bijoux d’une valeur inestimable. À 9h38, ils s’enfuient sur deux puissants scooters, laissant derrière eux des gants, un talkie-walkie et la couronne de l’impératrice Eugénie.

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C’est une caméra de vidéosurveillance qui enregistre l’arrivée sur les lieux, en plein cœur de la capitale, de quatre malfrats, indique une source policière à l’AFP. Il est 9h30, le musée est ouvert depuis une demi-heure.

Deux d’entre eux sont à bord d’un camion monte-charge, l’un porteur d’un gilet jaune, l’autre d’un gilet orange. Les deux autres arrivent sur deux scooters puissants de type TMAX.

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Photo AFP
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Ils sécurisent les lieux avec des cônes de Lübeck, les plots de chantier orange.

La nacelle élévatrice est déployée depuis le quai François-Mitterrand, qui longe la Seine, vers la fenêtre du premier étage du Louvre, l’un des plus célèbres au monde. Deux voleurs fracturent une fenêtre à l’aide d’une disqueuse et entrent dans la galerie d’Apollon.

Commandée par Louis XIV pour exalter sa gloire de Roi-Soleil, cette salle abrite la collection royale de gemmes et les diamants de la Couronne, qui compte environ 800 pièces.

À l’intérieur, à 9h34, précise le parquet de Paris, les cambrioleurs brisent deux vitrines, toujours avec une disqueuse, l’une abritant des bijoux Napoléon, l’autre des bijoux des souverains Français.

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Visages masqués, les deux hommes volent neuf pièces, toutes du XIXe siècle.

À leur vue, le personnel se met en sécurité, explique la source policière à l’AFP. Cinq agents du musée «présents en salle et dans les espaces adjacents» interviennent «immédiatement» afin d’appliquer «le protocole de sécurité: prise de contact avec les forces de l’ordre et protection prioritaire» des visiteurs, selon un communiqué du ministère de la Culture.

À 9h37, une alarme se déclenche. Les auteurs du casse ressortent par la fenêtre. Ils empruntent, comme à l’aller, la nacelle.

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Les quatre personnes prennent la fuite sur leurs deux-roues par les quais de Seine, sous l’œil d’une caméra de vidéosurveillance, après un casse expéditif portant la marque de la criminalité organisée, dans un quartier parisien très touristique. Il est 9 h 38.

«Ces malfaiteurs sont allés très vite, ils ont déjoué la vigilance des policiers» et étaient déjà partis quand la première patrouille est arrivée, a indiqué lundi soir sur LCI le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez, assurant que «les alarmes (avaient) fonctionné».

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Gilet jaune retrouvé

Sur place, les autorités retrouvent deux disqueuses, un chalumeau, de l’essence, une couverture, mais aussi des gants et un talkie-walkie, autant d’éléments qui pourront servir dans cette traque. De même qu’un gilet jaune découvert au niveau du pont de Sully.

La couronne de l’impératrice Eugénie, l’épouse de Napoléon III, est également abandonnée. Son état est «en cours d’examen», selon le ministère de la Culture.

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Lundi soir, les quatre malfaiteurs étaient toujours en fuite, selon le ministre de l'Intérieur.

«Nous avons un réseau de caméras de vidéoprotection dans la capitale», notamment autour du Louvre, «même ailleurs, y compris sur le réseau autoroutier, dans d'autres communes que Paris, ce qui fait qu'il y a énormément de vidéos et c'est une des pistes de travail des enquêteurs», a souligné M. Nuñez, refusant de s'exprimer sur l'enquête en cours.

Les malfaiteurs ont emporté huit pièces «d'une valeur patrimoniale inestimable», selon les autorités.

Les bijoux volés «seront difficiles à écouler» donc «le risque» est qu'ils soient démontés pour que les diamants et les pierres précieuses soient revendus, a redouté le ministre de l'Intérieur.

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