Caleb Evans n’a encore que 27 ans

Marc Calixte
L’échantillon a été plutôt mince, mais j’ai beaucoup aimé ce que j’ai vu du quart-arrière Caleb Evans, durant la deuxième demie, dans la défaite crève-cœur de 23 à 22 des Alouettes contre les Elks d’Edmonton, vendredi dernier, à Montréal.
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Il est évident pour moi qu’il sera le quart-arrière partant du club montréalais jusqu’à ce que Davis Alexander soit en mesure de revenir au jeu.
Soit dit en passant, Evans a célébré son 27e anniversaire de naissance le mois dernier, tandis qu’Alexander aura le même âge en octobre prochain.
De manière générale, je dirais que c’est justement vers 26 ou 27 ans qu’un quart-arrière parvient à s’établir comme numéro un dans la Ligue canadienne de football.
Il y a un énorme pas à franchir avant de croire qu’Evans pourrait se battre pour le poste de quart-arrière principal avec Alexander, mais l’opportunité qui se dresse devant lui pourrait, selon moi, rappeler à différentes équipes qu’il pourrait être un partant dans le circuit canadien.
Un joueur différent
Le parcours d’Evans est particulier puisqu’il n’avait que 22 ans quand le Rouge et Noir d’Ottawa lui a offert un premier contrat professionnel en décembre 2020. Il avait d’ailleurs eu l’occasion de disputer plusieurs matchs comme quart-arrière pour la formation ottavienne avant que les Alouettes, en février 2023, l’embauchent à titre de joueur autonome.
Avant vendredi soir, je n’avais jamais aimé particulièrement Evans, mis à part pour effectuer de courts gains au sol. Je trouvais qu’il avait plutôt l’air d’une poule pas de tête dans sa pochette.
Aujourd’hui, j’ai le sentiment qu’il n’est plus le même quart-arrière. Après le match de vendredi, j’ai d’ailleurs eu l’occasion de lui parler du calme qu’il a démontré. Il a justement pointé son expérience pour expliquer son état d’esprit.
L’apport de Bethel-Thompson
Le vétéran McLeod Bethel-Thompson, qui ne manque pourtant pas d’expérience, a vraisemblablement raté sa chance comme quart-arrière auxiliaire chez les Alouettes. S’il n’a pas réussi à s’imposer sur le terrain, je tiens toutefois à souligner son professionnalisme de même que son apport dans le vestiaire de l’équipe.
Depuis son arrivée à Montréal, Bethel-Thompson s’est montré un livre ouvert pour ses coéquipiers en partageant ses connaissances. Je sais qu’Alexander l’apprécie et je devine maintenant qu’Evans a également beaucoup appris à ses côtés.
La défaite des Alouettes ne fut pas moins douloureuse face à Cody Fajardo et les Elks. Le danger est maintenant qu’une certaine fatigue mentale s’installe chez les joueurs du club montréalais. La solution: maximiser les périodes de repos entre les matchs durant la deuxième moitié de la saison. J’oserai par ailleurs rappeler qu’un revers comme celui de vendredi dernier est évidemment préférable à cette période de l’année que durant un match éliminatoire, comme lors de la finale de l’Est, l’an dernier.
Propos recueillis par Benoît Rioux