Caleb Desnoyers a «le hockey dans le sang»

Benoît Rioux
Si l’attaquant des Wildcats de Moncton Caleb Desnoyers sait à quoi s’attendre en vue des prochaines années, c’est qu’il a le privilège de compter sur son grand frère Elliot, 23 ans, qui a défriché le chemin devant lui.
• À lire aussi: L’espoir québécois Caleb Desnoyers se laisse désirer par le Canadien en vue du prochain repêchage
Le plus jeune visitait donc le Centre Bell avec d’autres espoirs de la LHJMQ, mardi. Son aîné, quant à lui, avait eu l’occasion d’effectuer une visite semblable, en février 2018, quand le directeur général de l’époque, Marc Bergevin, lui avait remis une bourse du Canadien et de la Fondation de l’athlète d’excellence du Québec, désormais nommée la Fondation Aléo, avant un match du club montréalais.

«J’ai la chance de le voir avec mon grand frère, affirme le garçon de 17 ans, originaire de Saint-Hyacinthe. Le repêchage, c’est une très belle année et un beau moment en famille, mais il y a une suite à ça. Présentement, Elliot en est à sa dernière année de contrat et il y a plusieurs choses qui peuvent arriver.»
«Mon meilleur ami et mon modèle»
Repêché en cinquième ronde par les Flyers de Philadelphie en 2020, le grand frère évolue actuellement dans la Ligue américaine avec les Monsters de Lehigh Valley.
«C’est mon frère, mais aussi mon meilleur ami et mon modèle, a insisté Caleb, principal espoir québécois en vue du prochain repêchage. Il m’aide tellement dans tout ça, il me prévient de certains pièges et me donne des conseils pour devenir un bon professionnel.»

Des pièges? Lesquels?
«Il faut être prudent avec ce qu’on dit quand on parle aux médias», a identifié Desnoyers, avec un clin d’œil.
L’aide d’un grand frère
Croisé mardi matin au Centre Bell, le défenseur québécois Alexandre Carrier en est un qui, particulièrement, comprend très bien la position dans laquelle se trouve Caleb Desnoyers.
Carrier a aussi eu la chance de compter sur un grand frère, Samuel, ayant été repêché par un club de la LNH avant lui. Ce dernier n’a toutefois jamais été en mesure de s’établir chez les Capitals de Washington.
«Ç’a aidé mon parcours, je savais où je m’en allais et à quoi m’attendre», a convenu Alexandre, reconnaissant envers son frère aîné.
De manière plus générale, Carrier conseille à Desnoyers et aux autres espoirs de la LHJMQ de savourer chaque moment, ayant lui-même du mal à réaliser qu’il a été repêché dans la LNH, il y a déjà 10 ans. Autrement, le défenseur du CH est un parfait exemple du joueur qui a dû trimer dur dans la Ligue américaine, avec les Admirals de Milwaukee, avant de vivre son rêve.
Un entourage de choix
Chez les Desnoyers, la famille au complet sert l’aventure de Caleb, mais aussi celle d’Elliot qui se poursuit.
«On a le hockey dans le sang!», exprime l’espoir des Wildcats, en soulignant l’apport de son père, de sa mère, mais aussi de plusieurs oncles ayant également joué au hockey.
«Tous les petits conseils, ça m’aide à me sentir à l’aise et confortable durant cette grosse année», complète Caleb, vantant aussitôt le travail de ses agents Philippe Lecavalier et Jessy Morin, parmi tant d’autres.
En imaginant son prochain repêchage, le jeune homme conserve finalement une pensée pour certains entraîneurs qu’il a côtoyés, que ce soit à l’École secondaire Fadette ou chez les Gaulois de Saint-Hyacinthe, champions des séries dans le midget AAA, en 2023. Comme pour un enfant, ça prend en effet un village pour élever un futur joueur de la LNH!