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L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

Caisse de dépôt: résultats catastrophiques en immobilier

Le portefeuille immobilier de la Caisse, dans le secteur des bureaux et des centres commerciaux, continue de plomber son rendement.

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Photo portrait de Martin Jolicoeur

Martin Jolicoeur

2025-02-26T16:13:39Z
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La performance de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) a encore une fois été fortement plombée par les résultats catastrophiques de son portefeuille immobilier.

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Au cours du dernier exercice, terminé le 31 décembre 2024, la Caisse a enregistré un rendement négatif de -10,8%. Une contre-performance que Charles Emond, PDG de la Caisse, a attribuée aux «vents de face persistants au sein de l’industrie [...], particulièrement dans le secteur des bureaux aux États-Unis».

Sans être mirobolante, la performance de son indice immobilier de référence se trouve à mille lieues de celui de la Caisse, avec un rendement positif de +1%. Cette différence marquée s’expliquerait principalement par une exposition élevée au secteur des bureaux, avec une forte concentration dans les marchés de New York et de Chicago.

Le secteur de la logistique, malgré un ralentissement à l’échelle mondiale, s’est montré plus résilient, tout comme celui apparemment des centres commerciaux, duquel la Caisse s’est beaucoup retirée depuis 2020.

Sur cinq ans, le rendement annualisé du portefeuille immobilier de la Caisse est de -2,2%, comparativement à un rendement annualisé de l’indice de référence de +0,7%. Sur dix ans, la performance de son portefeuille immobilier ne fait pas meilleure figure avec un rendement certes de +2,4%, mais toujours bien inférieure à son indice de référence (+4,7%).

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Moins d’immobilier?

Devant de tels résultats, est-ce que le moment ne serait pas venu pour la Caisse de se retirer de l’immobilier, domaine qui continue de représenter bon an, mal an, environ 10% de son portefeuille?

À cette question, le PDG de la Caisse a expliqué que le secteur immobilier demeurait pertinent à ses yeux, en dépit des fortes dépréciations de valeurs enregistrées dans ses portfolios de centres commerciaux et de tours de bureaux depuis cinq ans. Les secteurs de la logistique et du résidentiel locatif, par exemple, lui permettent de limiter les dégâts depuis la pandémie de 2020.

La situation paraît infiniment plus compliquée du côté des bureaux qui continuent de souffrir en masse, au Canada comme aux États-Unis, d’un très lent retour du travail en présentiel. «On continue de faire évoluer notre modèle d’affaires pour le faire passer de celui d’un opérateur qu’était Ivanhoe Cambridge, à celui d’un investisseur, aux actifs plus liquides. On a pu vendre des petits centres commerciaux. Mais des gros bureaux? Il n’y a pas d’acheteurs. C’est quand même un long chantier à faire évoluer», a-t-il admis.

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