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L'article provient de Le Journal de Montréal
Opinions

Ça sent les séries... et Chris Nilan n'en revient pas!

Photo AFP
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Photo portrait de Marc de Foy

Marc de Foy

2025-01-22T04:00:00Z
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Samuel Montembeault a eu à faire face à beaucoup d’adversité depuis ses débuts dans la Ligue nationale. Ce n’était donc pas sa défaite de 7 à 3 aux mains des Maple Leafs de Toronto, subie samedi dernier, qui allait le démolir.

Le gardien de Bécancour est revenu plus fort face au Lightning de Tampa Bay, mardi soir. Il a été impérial en troisième période alors que l’équipe floridienne faisait des pieds et des mains pour reprendre l’avance, elle qui avait laissé échapper une priorité de deux buts.

Le toit du Centre Bell a sauté lorsque Jake Evans a inscrit ce qui devait être le but vainqueur dans les dernières minutes du match.

Il n’y a pas à dire, le Canadien est devenu irrésistible. Oublions l’échec face aux Leafs. Ça peut arriver à n’importe quelle équipe, n’importe quel jour de la semaine.

Le Tricolore présente une fiche de 13-3-1 depuis le 17 décembre. Ce n’est pas le fruit du hasard. Ça ne relève pas de la chance.

Cette équipe est métamorphosée. Ses adversaires ont besoin de se présenter bien préparés.

Nilan est ébahi

Le fun est revenu au Centre Bell. Non pas que l’on s’y soit toujours amusé depuis son ouverture en 1996. On y a vécu quand même de bons moments.

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Les amateurs sont fous de joie, les anciens joueurs aussi. Comme Chris Nilan, avec qui j’ai conversé avant l’affrontement contre le Lightning.

«Les matchs sont devenus agréables à regarder, de dire le bon vieux «Knuckles», que j’ai suivi à titre de journaliste affecté à la couverture du Tricolore.

«Au début de la saison, quand ça n’allait pas, j’arrêtais de suivre le jeu à la télévision pour aller faire autre chose. Je m’attendais à ce qu’ils perdent. Suzuki et les joueurs de son âge ressemblaient à une bande d’enfants qui jouent dans la rue. Maintenant, ils ont l’air de véritables professionnels.

«La situation a changé du tout au tout. Depuis qu’ils ont commencé à remonter la pente, je m’attends à ce qu’ils gagnent à chaque match. L’équipe a fait des grands pas.

«Martin St-Louis accomplit une besogne incroyable, lui de qui on mettait les compétences en doute il n’y a pas si longtemps. Il est un excellent enseignant. Il a aidé des vétérans comme Joel Armia et Josh Anderson à se trouver une identité.

 «J’ai bien aimé sa citation qui disait: "Il y a une grosse différence entre un gars qui joue au hockey et un joueur de hockey".»

Convaincant et convaincu

Comme tout le monde, j’étais moi aussi perplexe quand Jeff Gorton et Kent Hughes ont annoncé l’embauche de St-Louis. Après tout, son expérience d’entraîneur se limitait au hockey mineur dans la région de New York. Mais je savais qu’il brûlait du désir de diriger dans la Ligue nationale. 

Il m’en avait parlé quand il jouait avec le Lightning, mais je ne me serais pas attendu à ce qu’il débarque derrière le banc du Canadien.

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Je me souviens du titre qui coiffait ma chronique ce jour-là. Ça disait: «Convaincu et convaincant».

À un point du troisième rang dans l’Est

En ce 21 janvier, donc, le Canadien se retrouve de nouveau au huitième rang de l’Association de l’Est. Il totalise 52 points en 47 matchs, tout comme les Sénateurs d’Ottawa, qui les devancent au classement.

Les Bruins ont récolté le même nombre de points, mais en 48 rencontres, ce qui les repousse au 10e échelon.

Plus intéressant encore, le Tricolore n’est plus qu’à un point du troisième rang de la division Atlantique, détenu par le Lightning.

Vous vous demandez quand votre équipe préférée a terminé dans le top 3 de sa division?

Ça remonte à la saison 2016-2017. 

Le club avait amassé 103 points pour terminer en tête, et ce, après que Claude Julien eut succédé à Michel Therrien au 59e match.

Une participation aux séries au printemps est très possible.

«Au début de la saison, j’ai prédit que le Canadien ne participerait probablement pas aux séries cette année ni l’an prochain, m’a encore raconté Nilan.

«Je croyais que ça se produirait lors de la cinquième année de la phase de reconstruction. L’équipe a encore beaucoup de pain sur la planche. Il lui sera difficile de maintenir son rythme actuel jusqu’à la fin de saison.

«Mais je ne demanderais pas mieux qu’elle me prouve que mes prédictions étaient erronées. J’applaudirai très fort si elle se qualifie pour les séries.

«Si elle n’y parvient pas, les gars auront quand même gagné en confiance et en maturité.»

Le temps le dira.

Mais cette équipe a fait trop de chemin pour reculer.

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