Accusée de harcèlement et d’extorsion: ça semblait pourtant le grand bonheur entre eux


Antoine Lacroix
Une amie proche de la chercheuse universitaire qui aurait voulu pourrir la vie de son ex-amant a affirmé ne jamais avoir reçu de confidence comme quoi elle avait été victime de violence durant la relation.
« C’était toujours positif, jamais négatif, toujours plaisant. Elle était heureuse et elle avait toujours hâte [de le voir], a soutenu lundi une amie d’Ann Letellier, au palais de justice de Sorel-Tracy. La seule problématique, c’était qu’elle attendait qu’il laisse sa femme. »
La chercheuse universitaire de 56 ans subit son procès pour des accusations de harcèlement et d’extorsion envers son ancien amant, dont l’identité est protégée par une ordonnance de non-publication.
La femme aurait envoyé des courriels à plus d’une trentaine de personnes, disant avoir été victime de nombreux sévices sexuels violents. La Couronne a affirmé au jury que les allégations étaient sans fondement.
Celle qui était aussi une collègue de travail a témoigné avoir été la confidente de Mme Letellier, à partir de 2013. Cette dernière lui avait avoué qu’elle avait amorcé une relation avec un homme, bien qu’il fût marié.
Or, plusieurs messages textes qu’elle a reçus durant cette période semblaient indiquer que les deux amants filaient le parfait bonheur, avec des moments de « ‘‘tendreté’’ et de douceur », multipliant les voyages et les fins de semaine au chalet.
Mais à la fin de l’année 2015, Mme Letellier a dû se rendre à l’évidence. Son amant ne quitterait pas sa femme pour elle, a indiqué son amie, précisant que la rupture se serait bien déroulée.
Conjoint en prison
Après sa liaison, Ann Letellier aurait décidé de poursuivre sa vie et de tenter de rencontrer un nouvel homme.
Elle serait tombée sur un certain Daniel Bergeron. Selon ce que le jury a pu apprendre, ce dernier aurait déjà été condamné par le passé pour voies de fait, agression sexuelle et séquestration, en 2016. Il aurait même fait un séjour en prison.
Selon le témoignage de l’amie d’Ann Letellier, l’accusée aurait commencé à changer depuis qu’elle était en couple avec cet homme. À un moment, les deux amies ont arrêté de s’écrire.
C’est en 2018 que la chercheuse a entrepris de dénoncer son ex-amant, prenant par surprise son ancienne amie et toute la faculté universitaire.
- La preuve de la Couronne s’est terminée lundi. La défense de l’accusée va s’amorcer en après-midi mercredi.