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L'article provient de Le Journal de Montréal
Société

«Ça n’a aucun bon sens»: une famille forcée de vivre sans eau chaude depuis la tempête Debby

Ils doivent faire chauffer de l’eau sur le poêle pendant une quarantaine de minutes pour prendre un seul bain

Isabelle Corby et Étienne Lavoie devant leur chauffe-eau brisé dont ils attendent le remplacement depuis deux semaines.
Isabelle Corby et Étienne Lavoie devant leur chauffe-eau brisé dont ils attendent le remplacement depuis deux semaines. MARIO BEAUREGARD/AGENCE QMI
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Photo portrait de Olivier Faucher

Olivier Faucher

2024-08-26T04:00:00Z
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Un couple et une personne âgée sont forcés de vivre sans eau chaude depuis deux semaines, car leur fournisseur repousse constamment le remplacement de leur chauffe-eau, brisé lors de la tempête Debby.

«On n’avait pas besoin de ça de plus, avec tout le sous-sol à arracher. On passe par toutes les émotions», déplore Isabelle Corby, qui vit avec son conjoint Étienne Lavoie et sa mère dans une maison de Salaberry-de-Valleyfield en Montérégie.

Leur maison a été inondée le 9 août dernier lors de la tempête Debby, ce qui a brisé leur chauffe-eau loué chez HydroSolution. Malgré de nombreuses démarches auprès de l’entreprise pour le faire remplacer, ils doivent toujours patienter, deux semaines plus tard.

Le chauffe-eau brisé loué d’HydroSolution par Isabelle Corby et Étienne Lavoie.
Le chauffe-eau brisé loué d’HydroSolution par Isabelle Corby et Étienne Lavoie. MARIO BEAUREGARD/AGENCE QMI

Entre-temps, ils doivent chauffer l’eau sur le poêle pendant une quarantaine de minutes pour prendre un seul bain.

Or, la mère de Mme Corby qui vit là a 75 ans et est forcée de se laver à la débarbouillette, puisqu’elle doit normalement s’asseoir sur une chaise pour prendre une douche.

«Je trouve ça inhumain. C’est surréaliste pour moi de faire attendre quelqu’un deux semaines comme ça sans eau chaude», déplore Mme Corby.

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Comme «la maison des fous»

Le couple dit avoir informé HydroSolution le dimanche 11 août qu’il avait besoin d’un remplacement de chauffe-eau.

Le mardi suivant, ce sont plutôt des réparateurs qui se sont présentés. «Ils ne pouvaient rien faire. Ce n’était pas de ça qu’on avait besoin», souligne M. Lavoie.

Le couple a ensuite patienté jusqu’au vendredi, où il a contacté l’entreprise, car il était sans nouvelles concernant la date du remplacement. «Ils nous ont dit qu’ils ne nous voyaient pas sur leur liste. Ça n’avait pas été fait. Je n’étais pas content», raconte M. Lavoie.

Le prochain rendez-vous a donc été fixé au vendredi suivant, soit le 23 août. Or, HydroSolution ne s’est pas présenté alors que M. Lavoie attendait chez lui.

«Ils ont appelé ma conjointe, mais elle était au travail. Donc, elle n’a pas pu répondre. Puisqu’elle n’a pas répondu, ils ne sont pas venus!», s’exaspère M. Lavoie.

Le remplacement a ainsi été repoussé à mardi prochain, au grand dam de la famille qui compare son expérience à «la maison des fous» d’Astérix.

À bout de patience

«On a été inondés, ils le savent. On leur dit depuis le début. Je leur ai dit que j’avais une personne âgée à la maison», soutient Mme Corby.

«Chaque fois qu’on appelle, on nous sort qu’il y a une inondation, qu’ils sont achalandés et qu’ils sont désolés. Ça n’a pas aucun bon sens. Je pense qu’on a été patients», ajoute de son côté M. Lavoie.

Dimanche, HydroSolution n’était pas en mesure de réagir, lorsque contacté par le Journal.

– Avec Clara Loiseau.

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