«Ça me fâche»: des illustrateurs dénoncent l’utilisation de l’IA dans des promos du FEQ

Le Festival d’été de Québec (FEQ) a eu recours à des images générées par l’intelligence artificielle (IA) dans certaines de ses promotions publicitaires pour son édition actuelle, une décision qui dérange des artistes et illustrateurs québécois.

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Lors des derniers jours, les internautes ont repéré des anomalies dans certaines publicités du FEQ qui trahissent l’utilisation de l’IA. Par exemple, dans une série d’images montrant des figures et objets coulés dans le bronze, on pouvait voir un iPhone avec deux caméras mal proportionnées.

Ces imperfections ont poussé plusieurs personnes à dénoncer l’utilisation de l’intelligence artificielle sur les réseaux sociaux.

«Ça me fâche»

Pour l’artiste bédéiste Paul Bordeleau, qui a pris part à la signature visuelle du festival en 2005 et 2006, c’est la goutte qui fait déborder le vase.

«C’est des subventions qu’ils reçoivent pour un produit culturel. Ça me fâche. On utilise les robots pour tout et à un moment donné, on va perdre notre identité de base», dénonce-t-il.

Pour cette campagne mise sur pied avec l’agence Cossette, l’organisation du FEQ confirme avoir «utilisé de l’intelligence artificielle dans le cadre de la campagne promo». L’organisation précise que «l’IA a été utilisée comme un outil parmi d’autres, un soutien technique, pour appuyer une démarche créative déjà en place».

Le FEQ assure comprendre «la sensibilité qui entoure l’utilisation de l’intelligence artificielle dans le domaine artistique» et que l’«intention n’a jamais été de minimiser la valeur du travail des artistes».

De plus en plus courant?

Avec les avancées technologiques des dernières années, utiliser l’IA comme le fait le FEQ pourrait devenir monnaie courante en publicité, selon Olivier Blais, expert en intelligence artificielle chez Moov AI.

«Maintenant, l’intelligence artificielle est directement intégrée dans Photoshop, donc les outils vraiment de base des designers. La différence, c’est qu’on va voir plus facilement quand un humain n’a pas autant retouché l’image générée automatiquement», explique l’expert.