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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

«Ça m’a glacé le sang»: des proches d'une victime à Amqui avaient eu un mauvais pressentiment

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Photo portrait de Louis Deschênes

Louis Deschênes

2023-03-16T13:12:14Z
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AMQUI | Le terrible drame qui s’est joué à Amqui a frappé comme une tonne de briques les proches de Gérald Charest, dont certains ont eu le pressentiment qu’il était au nombre des victimes.

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«Je l’ai appris en écoutant les nouvelles et tout de suite j’ai su que c’était lui, raconte son frère, Régis Charest, qui a immédiatement reçu un appel de sa sœur, et elle aussi avait eu le même flash. On a eu comme un pressentiment, ça m’a glacé le sang.» 

Quarante-huit heures après la terrible tragédie à Amqui, les proches de Gérald Charest pleurent encore le départ hâtif d’un père aimant, d’un frère rieur et d’un gendre d’une très grande générosité. 

Gérald Charest, 65 ans, est l'une des deux personnes qui sont décédées lors de la tragédie d'Amqui.
Gérald Charest, 65 ans, est l'une des deux personnes qui sont décédées lors de la tragédie d'Amqui. Photo tirée de Facebook

Venus se recueillir sur le perron de l’église, Régis et Marcelin, les frères de l’homme de 65 ans happé mortellement lundi, ne peuvent retenir leurs larmes. 

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«Ça fait du bien de parler et de voir du monde», lance Régis en entrevue avec Le Journal

Gérald Charest est né à Albertville, une petite municipalité de 225 habitants située à 20 kilomètres d’Amqui. Il faisait partie d’une grande famille de 10 enfants, cinq filles et cinq garçons.

«C’était un rassembleur»

Son autre frère, Marcelin, se rappelle avec émotion les bons moments qu’il a passés avec son frère. 

«C’était un bon vivant, il aimait la vie. Sa famille comptait énormément pour lui, c’était un rassembleur, il aimait recevoir pour les partys de Noël», souligne-t-il. 

La belle-famille de Gérald Charest pleure également son départ. Pour Lise Viens, 88 ans, il s’agit d’une énorme perte puisque son gendre se rendait à son domicile au moins une fois par semaine. 

Lise Viens a eu la tristesse de perdre son gendre Gérald Charest dans le drame à Amqui. Celui-ci était d’une grande aide pour la dame de 89 ans qui demeure toujours dans sa résidence avec son fils Denis.
Lise Viens a eu la tristesse de perdre son gendre Gérald Charest dans le drame à Amqui. Celui-ci était d’une grande aide pour la dame de 89 ans qui demeure toujours dans sa résidence avec son fils Denis. Photo Louis Deschênes

Le jour du drame, Mme Viens était à l’Âge d’or et jouait aux cartes quand elle a senti que quelque chose ne tournait pas rond.  

«J’étais impatiente cette journée-là. On aurait dit que je sentais une nervosité.» Plus tard, en entrant à la maison, elle a appris la nouvelle en ouvrant son téléviseur. «J’ai tout de suite su que c’était lui, même s’ils n’avaient nommé personne. Il marchait tout le temps l’après-midi», dit-elle. 

Renversé par-derrière

Selon Denis Ross, le beau-frère de M. Charest, c’est en revenant de son parcours habituel que l’homme s’est fait frapper. 

«Il n’a pas vu le camion parce qu’il montait, il l’avait dans le dos, le camion. Il n’a pas eu la chance comme d’autres de voir de face qu’un fou s’en venait. Des gens nous l’ont raconté», mentionne M. Ross, très ému. 

Malgré son âge, Lise Viens explique que maintenant, son rôle sera d’aider sa fille Sylvie, conjointe du défunt, à s’en sortir.  

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