«Ça fait vraiment peur!»: Daniel Brière de tout cœur avec les victimes de la tuerie de Lewiston


Stéphane Cadorette
Pendant près de cinq ans, Daniel Brière a appris les rouages de sa deuxième carrière dans le Maine, à proximité de l'endroit où a eu lieu la terrible tuerie de Lewiston. Celui qui est aujourd’hui directeur général des Flyers de Philadelphie est touché droit au cœur par la tragédie.
«Ça fait vraiment peur! Toutes mes pensées sont avec les familles des victimes», a lâché spontanément l’ancien attaquant, qui a disputé 973 matchs dans la LNH, lorsqu’il a rappelé Le Journal.
Peu de temps après sa retraite, Brière s’est joint à l’organisation des Flyers. À compter de juin 2017, il a successivement occupé les rôles de vice-président aux opérations hockey, directeur général et président des Mariners du Maine, équipe affiliée aux Flyers dans la ECHL et située à Portland, à 45 minutes de Lewiston.
Quand les tristes événements sont survenus mardi, Brière a tout de suite craint le pire, d’autant plus que son fils Cameron travaille pour l’organisation à titre d’entraîneur de la vidéo.
«On a tout notre personnel hockey qui travaille près de là. Mon garçon fait partie de l’équipe. Tu imagines le pire, dans tes premières pensées. C’est tellement triste pour les gens qui ont perdu leurs proches et leur famille», a-t-il confié.
Aucun proche touché
Malgré le choc difficile à encaisser, Brière a fait savoir qu’à première vue, personne de l’organisation des Flyers n’avait été affecté directement par les événements.
«Aux dernières nouvelles, tout le monde de notre organisation va bien, mais il y a tellement de gens là-bas qui ont perdu des proches, des amis, de la famille. C’est vraiment dur pour eux autres», a-t-il murmuré.
Pour Brière, il y a de quoi avoir froid dans le dos. Jusqu’en février de l’an dernier, il a passé son quotidien avec les Mariners, dans le Maine.
Il garde bien à l’esprit un match hors-concours que son équipe a disputé il y a quelques années au Colisée Androscoggin Bank, petit amphithéâtre de 4000 places à Lewiston.
«Je n’arrête pas de me dire que j’ai probablement rencontré des gens qui ont été pris dans toute cette folie-là.
«J’ai été avec l’équipe pendant cinq ans. J’ai passé beaucoup de temps dans le Maine avec les gens de la communauté là-bas. J’ai travaillé de près avec plusieurs personnes qui sont encore dans les bureaux de l’équipe. Ça fesse quand tu penses à quel point ces événements-là peuvent frapper proche de toi. Juste de savoir que mon garçon est là, ça fait peur», a-t-il affirmé.
Unis pour soutenir
Selon Brière, les Flyers sont déjà en communication avec des gens de la communauté de Lewiston pour savoir comment organiser de l’aide. L’équipe entend d’ailleurs joindre ses efforts à ceux des Bruins de Boston, dont certains joueurs de l’organisation évoluent avec les Mariners.
«On veut aider et on va tous travailler ensemble», a promis Brière, qui n’arrive toujours pas à se faire à l’idée qu’une telle folie meurtrière ait pu frapper le Maine, habituellement si paisible.
«Je n’aurais jamais pu imaginer une telle tragédie dans le Maine. C’est tellement proche du Québec que ça fait quasiment partie de chez nous, d’une certaine façon.
«Ce n’est vraiment pas mon but de rentrer dans le côté politique, mais tout ce que je peux dire, c’est que ça force encore à se poser beaucoup de questions.»