«Ça fait du bien de ne pas être toujours sur notre cellulaire»
Une école secondaire de Warwick offre aux élèves un lab créatif techno, sans téléphone cellulaire

Daphnée Dion-Viens
WARWICK | «Avis: vous êtes dans une zone de créativité et de contacts humains». En franchissant la ligne rouge dans l’entrée du pavillon D de l’école secondaire Monique-Proulx, à Warwick, on pénètre dans une zone où les cellulaires sont interdits, pour le plus grand bonheur de plusieurs élèves.
• À lire aussi: Cellulaires: une école serre la vis aux plus jeunes
L’endroit, qui renferme une salle de spectacle et des locaux de musique, comprend aussi un laboratoire informatique à la fine pointe de la technologie, où les élèves peuvent faire de la robotique, de l’impression 3D, du dessin numérique ou du montage vidéo, le tout à l’écran bien sûr.
«Le but, avec la création de ce laboratoire, c’était de rendre les élèves actifs par rapport à la technologie, pour qu’ils développent leurs compétences numériques, plutôt que de les rendre passifs, comme lorsqu’ils sont sur les réseaux sociaux ou les jeux vidéo», explique Louis-Philippe Ferron, qui a mis sur pied ce projet en 2019 avec son collègue Étienne Bergeron.

Même s’ils veulent bannir les cellulaires des écoles, les deux enseignants insistent pour dire qu’ils ne sont pas technophobes, bien au contraire. «L’idée, c’est de montrer aux jeunes comment ils peuvent tirer profit de la technologie plutôt que de se faire exploiter par elle», ajoute M. Ferron.
Depuis l’an dernier, les deux profs ont aussi beaucoup misé sur les jeux de société pour créer des liens entre les élèves. Lors du passage du Journal, au printemps, plusieurs étaient venus jouer entre amis, malgré un temps radieux à l’extérieur.
«On aime ça venir ici, ça fait changement de ne pas avoir notre téléphone cellulaire. On passe plus de temps avec nos amis à parler», affirme Alexia, une élève de troisième secondaire qui était venue jouer à Tubyrith avec deux autres copines.

«Je viens ici tous les midis depuis secondaire un, j’ai vu la zone anticellulaire apparaître, lance de son côté Pénélope, une élève de cinquième secondaire. Je trouve que c’est une bonne idée, on fait autre chose. Ça fait du bien de ne pas toujours être sur notre cellulaire.»